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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES

nuancées, sont diaprées de verdure et de neige. Quant au Kara-taou ou « Montagne Noire », dernière ramification des monts Célestes, qui va se perdre au Nord-Ouest dans les steppes, elle ne dépasse 2.000 mètres en hauteur que par des crêtes isolées; mais elle n'en a pas moins une grande importance dans la géographie du Turkestan. comme arête de séparation entre les bassins du Sir et du Tchou; c'est aussi une des plus importantes de (outes pour les gisements de houille, de fer, de cuivre, de plomb argentifère, etc. Dans l'ensemble, il y a contraste évident entre le TianChan Oriental et le Tian-Chan Occidental. Le premier est beaucoup plus massif, moins découpé en montagnes et en vallées; il a gardé le caractère d'un plateau sur lequel se dressent de hautes crêtes parallèles. Le second se divise en montagnes beaucoup plus distinctes, se découpe en vallées plus profondes ; cVst la région alpine des monts Célestes. Évidemment le Tian-Chan, malgré l'âge très ancien de ses roches, a mieux gardé que les Alpes son aspect primitif : il a été moins sculpté par les pluies, les neiges et les glaciers. Tandis que les névés et les tleuves de glace recouvraient les Alpes de l'Europe et même, jusqu'à 200 mètres d'altitude, toutes les plaines qui s'étendent à la base des contreforts, les glaciers des monts Célestes ne paraissent pas avoir descendu dans toutes les vallées inférieures, et une large zone de végétation forestière a pu occuper la ponte des montagnes, au moins jusqu'à 750 mètres audessus du niveau des mers qui en baignaient le pied, fl en est résulté des différences considérables dans le mode de propagation des espèces de la llore et de la fauneTandis tpie la région des Alpes a été colonisée par les espèces des forêts de la plaine environnante, lors du recul des glaces, la zone du bas Tian-Chan a été la patrie d'où les espèces se sont répandues, d'une part, vers les

EN ASIE CENTRALE

pentes supérieures, d'autre part vers les steppes chées du pourtour.

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Bassins houillers lacustres. — Ainsi donc, on doit s'attendre à trouver, en fait de gisements de combustibles minéraux, des dépôts lacustres, ou d'eau saumâtre, formés on eau peu profonde et dans lesquels les phénomènes de charriage littoraux auront joué un rôle actif. Ces prévisions paraissent pleinement confirmées par l 'étude sommaire des échantillons de combustibles que j'ai rapportés de notre expédition et que M. le professeur Cv-E. Bertrand a bien voulu examiner dès mon retour en Europe. Il a dû se borner, vu le peu de temps écoulé depuis cette date, à l'examen microscopique de ces charbons, qui sera sans doute suivi d'une étude plus complète au moyen des méthodes d'investigation à la fois chimiques et micrographiques dont il a été l'initiateur (*). Ses conclusions, en attendant examen complet, sont que ces charbons du Ferganah sont constitués en majeure partie par des lames végétales, feuilles et débris divers posés les uns sur les autres, reliés par un ciment humique, et dans certains cas, notamment dans les échantillons de hoghead des environs de Khodjent, chargés de matières bitumineuses. La plupart des charbons appartenant à l'horizon crétacé sont très chargés en eau : ils en contiennent jusqu'il 10 et 15 p. 100, ce qui diminue considérablement leur pouvoir calorifique. La somme : eau et matières volatiles, se maintient, dans la majorité des cas, au-dessus de p. 100.

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Notions sur le crétacé du Turkestan. — Les dépôts crétacés sont, sans contredit, de toute la période secon(*) Cet important travail m'étant parvenu avant l'impression du Apport, j'ai pu le faire figurer aux Annexes de ce Mémoire. (Voir infra, P- 336 et suiv.j