Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)

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RICHESSES

MINÉRALES

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RUSSES

tant par le développement déjà pris par l'exploitation de la houille que pour l'avenir industriel de toute cette région, comprise entre le lac Balkach et l'Irtich, qu'il convient de donner quelques notions sur ces régions minières encore presque inconnues. Les principaux gisements de charbon sont les suivants : Le bassin de Eki-Bastous ; — Bess-Tubé ; — Kouou-Tchekou ; — lac Balkach ; — Sergiopol. Tous ces gisements sont compris dans le quadrilatère formé par les 70 e et 78 e degrés de longitude Est de Paris et les parallèles de Pavlovdar et du Balkach (fig. 1, Pl. IX). Le pays est tout à fait plat et présente une ligne de partage des eaux à peine sensible entre l'Irtich et le Balkach. Des mines de charbon d'Eki-Bastous à Bayanovo et à Karkaralinsk, le terrain monte en pente douce : de là, il descend avec une faible inclinaison jusqu'au lac Balkach, qui se trouve à peu près au même niveau que les mines de charbon d'Eki-Bastous. Le point le plus élevé est à 700 mètres au-dessus du lac. On peut dire que cette région se prête merveilleusement à la construction des chemins de fer.

Bassin d'Eki-Bastous. — Le bassin d'Eki-Bastous, le plus important et le mieux développé de tous, est relié à l'Irtich par un chemin de fer à la voie normale russe, de 120 verstes de longueur. Les installations du rivage, sur le fleuve, permettent l'embarquement de 100.000 tonnes pendant la saison où la navigation est possible, c'est-àdire de mai à octobre. Le bassin d'Eki-Bastous a été l'objet de rapports favorables de la part du Bureau Géologique Russe et de divers

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ingénieurs, notamment de M. C.-P. Périn(*j. Quoique son développement ait été considérablement accru depuis la publication de ces rapports, on n'est pas encore complètement fixé sur l'allure du bassin en profondeur. Les puits n'ont pas encore atteint une profondeur suffisante pour permettre de se rendre compte s'il y a un pli anticlinal du côté vertical du bassin ou si la houille se met en plateure dans le centre du bassin. Les couches ont été reconnues d'une manière assez complète par une série de puits, au nombre de dix, creusés dans diverses parties du bassin. L'épaisseur des couches de schistes noirs, charbonneux, dans lesquels se rencontrent les veines exploitables, atteint dans certains endroits 60 et 70 mètres de puissance. D'après les estimations de M. Périn, la puissance utile en charbon exploitable serait en moyenne de 4 mètres, ce qui mettrait en évidence un cube découpé de 75 millions de tonnes de combustible. Ces charbons sont des houilles sèches, assez cendreuses — 15 à 18 p. 100 de cendres ; — mais ces dernières sont pulvérulentes et ne collent pas aux grilles. Ce combustible est employé couramment sur la flotte de l'Irtich et sur le Transsibérien. Un dépôt a été créé à Omsk à cet effet, avec une contenance de 50.000 tonnes, en vue de la suspension hivernale des transports sur le fleuve. La navigation n'est, en effet, ouverte sur l'Irtich que depuis les premiers jours de mai jusqu'à la fin du mois de septembre. Il est donc indispensable de créer des magasins, aussi bien à l'embarcadère de Vosskessenski qu'au débarquement à Omsk, près de la gare maritime. Qualité. — Voici une série d'analyses qui donnent une idée de la nature de ces charbons. (*) C .-P. PÉRIN, Mission de 1900 en Sibéiïe. Saint-Pétersbourg, • 0. Jablonsky, 1900.

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