Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)

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LES CHARBONS GRAS DE LA PENSYLVANIE

I CHARBON DES COUCHES DE i/EST.

Ce charbon, demi-gras, contient de 15 à 25 p. 100 de matières volatiles. La proportion de cendres est rarement inférieure à 5 p. 100, et monte quelquefois à 12 p. 100. •Ces cendres sont d'ailleurs siliceuses et ne collent pas. Le pouvoir calorifique varie de 7.900 à 8.200 calories. Physiquement, ce charbon se présente en gros blocs, en petits morceaux ou en poussière. Il n'a jamais de clivages ; sa friabilité est très grande. Sa surface n'est donc ni régulière ni résistante ; il s'en détache facilement de petits morceaux de forme quelconque. Les gros morceaux -affectent généralement la forme de deux troncs de cône -ou de pyramide opposés parleur grande base. Sur le carreau •de la mine, la proportion des menus inférieurs à 1 pouce 1/4 ou 31 millimètres varie de 35 à 40 p. 100. On ne crible presque jamais le charbon, car sa fragilité rend cette opération illusoire, sauf si on veut transformer le menu en -coke. Les usages de ce charbon varient naturellement avec la position géographique de la mine. Il est employé sur toute l'étendue de son territoire pour les foyers de locomotives, et on l'expédie pour le même usage vers les États du Nord-Est et vers la partie orientale du Canada. On ne l'emploie cependant que pour le service des marchandises et des trains omnibus quand on peut se procurer, pour les express, du charbon de la couche de Pittsburg. La grande quantité de menus contenus dans les •charbons de l'Est en rend la combustion trop lente pour les services rapides. Ce charbon est très employé pour les chaudières fixes ; pour celles qui sont munies de grilles -automatiques nécessitant l'emploi de charbon menu, le

ET DE LA VIRGINIE OCCIDENTALE

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charbon de l'Est est indiqué, car il évite un broyage préalable. Dans les chaudières marines, on l'emploie presque exclusivement en raison de sa proximité de la côte. On s'attache pour cet usage à obtenir un charbon pur, comme celui de Pocahontas, par exemple, que la marine de guerre emploie presque exclusivement. Dans les feux de forge et les fours de fusion, on brûle aussi beaucoup de ce charbon; les établissements industriels de la région n'en consomment naturellement pas d'autre. Enfin on en fait du coke, notamment dans les districts de Punxutsawney et de Broad-top et surtout à Pocahontas et à New River. Le rendement en coke y est de 80 p. 100, et ce coke est presque aussi dur que celui de Connelsville. En Pensylvanie, où l'on a produit, en 1902, 39 millions de tonnes de ce charbon, nous ne donnerons que le détail des quatre centres principaux: a) Le bassin de Reynoldsville, prolongé au Sud par celui de Punxutsawney, et au Nord par celui de Tohy (en tout ■9 millions de tonnes produites en 1902); b) Le bassin de Clearfield et de Philippsburg-Hoittzdale (10 à 12 millions de tonnes); c) Le bassin de Cambria (4 millions) ; d) Le bassin de Somerset (3 millions et demi). Les petits bassins détachés de Blossburg (900.000 tonnes) et de Broad-top (930.000) sont aussi à mentionner. A cheval sur le Maryland et la W. Virginia, on trouve plus au Sud le bassin du Potomac (7 millions). Enfin, en W. Virginia, sont les bassins de Preston, de Kanawha, de New River et de Pocahontas (en tout 19 millions). 1° Pensylvanie. — Les Compagnies sont le plus souvent cantonnées dans un des bassins ; il en existe cependant une, la plus importante de toutes, qui exploite plusieurs groupes de mines.