Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)

ET DE LA VIRGINIE OCCIDENTALE

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LES CHARBONS GRAS DE LA PENSYLVANIE

Ce tableau montre que l'économie réalisée par la punching machine sur le pic pour la main-d'œuvre est généralement voisine de 28 p. 100. Elle ne semble pas dépendre de l'épaisseur de la veine, puisque à Windber elle est la même qu'à Pittsburg. Si, à Greensburg, l'économie est moindre, cela tient à la dureté moins grande du charbon. En résumé donc, pour que l'emploi des haveuses soit possible, il faut une couche très peu inclinée et un toit très solide. Pour qu'il soit avantageux, il faut que le charbon soit suffisamment dur.

IV ROULAGE.

Lespiqueurs, ou les chargeurs, si le havage est mécanique, chargent le charbon dans des wagonnets amenés sur rails jusqu'au fond des chambres. C'est là que le service du roulage les prend pour les amener soit jusqu'à l'extérieur de la mine, soit au pied d'un plan incliné ou à une cage si la mine n'est pas à flanc de coteau. 11 y a quatre procédés de roulage, dont trois sont mécaniques. Les mules ou les chevaux. — Les mules sont d'ordinaire préférées aux chevaux. Si elles ont à faire seulement le service entre les chambres et le drift qui sert de galerie principale de roulage, allant droit à la sortie de la mine, leur parcours ne dépasse pas 1 kilomètre. Une mule dessert alors environ 5 chambres. Comme dans chaque chambre il y a deux mineurs chargeant chacun 8 à 10 tonnes par jour, une mule traîne donc, dans ce cas, 100 tonnes par jour. Si la mule a à traîner le charbon sur toute la longueur du drift jusqu'à la sortie, son rendement dimi-

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nue suivant la longueur du parcours. Avec 1.600 mètres de drift, une mule ne sort plus que 25 tonnes par jour. Comme elle coûte 3 fr. 75 d'entretien par jour et que le salaire de son conducteur est de 9 francs, le prix du roulage est de 0 fr. 13 par tonne dans le premier cas et de 0 fr. 40 dans le second. Les câbles. —- Ils sont employés d'abord dans les mines dont le drift pend vers l'intérieur de la mine, puis dans des mines où la couche n'affleure pas et où on a mieux aimé l'atteindre par un plan incliné que par un puits vertical, de manière à remplacer les manœuvres de décageage et d'encageage par celles, beaucoup plus simples, du plan incliné. Ces manœuvres, en effet, ne sont compliquées par aucune mesure de sécurité. Le plan incliné fait suite à la galerie la plus fréquentée de la mine sans en être séparé, même par une barrière ; on se contente de mettre derrière le dernier wagon une pièce de fer qui traîne derrière et se fiche en terre au mouvement de recul. C'est peu si l'on considère qu'à la mine Hoffmann du bassin du Potomac, on remorque sur un plan incliné à 15 p. 100 et de 240 mètres de longueur un train de 27 wagons de 2 tonnes chacun, et que ce plan est dans le prolongement direct de la galerie principale. Les plans inclinés sont généralement à une voie et à un câble. Les moteurs à air comprimé. — Ce sont de petits moteurs à deux cylindres. Tout en haut sont un ou deux gros réservoirs cylindriques où l'air est sous une pression de 56 atmosphères. Au-dessous se trouvent deux réservoirs plus petits où l'air se détend à 14 atmosphères. C'est à cette pression qu'il est distribué aux cylindres à piston. La puissance de ces moteurs est d'ordinaire de 90 à lOOchevaux. Leur hauteur est au plus de l m ,10 ; ils peuvent donc passer partout. Sur une galerie de 2 à 3 kilomètres