Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)

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LES CHARBONS GRAS DE LA PENSYLVANIE

de longueur, chacun d'euxremorque 1.000 tonnes par jour au moins. Les trains qu'ils tirent comprennent 35 wagonnets contenant chacun 1 tonne et quart à 1 tonne et demie de charbon. Il y a par train un mécanicien et un conducteur pour atteler et serrer les freins. Les moteurs électriques. — Les locomotives électriques sont toutes à trolley; elles reçoivent un courant continu de 250 volts d'ordinaire. Pour des mines de très grand développement, on emploie quelquefois le courant à 500 volts. Le fil est accroché au toit et, dans aucun cas, n'est protégé. Les moteurs sont construits pour pouvoir remorquer 60 tonnes de charbon à une. vitesse de 10 kilomètres en palier ou sur une rampe inférieure à 2,5 ou 3 p. 100. Leur poids est de 10 à 13 tonnesSur une galerie de roulage de 2 kilomètres ils sortent facilement chacun 300 tonnes par jour. Le courant leur est fourni par des générateurs de 150 kilowatts dont chacun suffit pour le service de deux moteurs. Ces locomotives sont très ramassées et très solides, étant garanties de toutes parts par des plaques de blindage ; leur hauteur n'excède pas 0 m ,80 ; elles peuvent donc, elles aussi, passer partout. Choix d'un système de roulage. — Il faut distinguer dans le roulage deux parties : 1° la concentration des wagonnets, ou gathering, qui consiste à recueillir leswagonnets dans les chambres et à les conduire isolés ou par petits groupes jusqu'à un point de concentration situé sur le drift ; 2° le roulage proprement dit, ou haulage, qui consiste à emmener les wagonnets formés en train d'un bout à l'autre du drift. La solution à adopter est forcément différente pour chacun de ces deux services. l°Pour le gathering, la traction par mules est presque uniquement employée. La traction électrique ne l'est

ET DE LA VIRGINIE OCCIDENTALE

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jamais, pour deux raisons. La première, c'est l'existence de grisou dans les chambres et même dans les galeries transversales, tandis que la galerie de roulage qui sert d'entrée d'air n'en contient pas. La seconde est le mauvais état du toit dans les chambres. On ne l'y nettoie pas comme dans les galeries, où l'on fait tomber dès le début les schistes peu solides ; dans les chambres, ils se détachent d'eux-mêmes petit à petit, et on ne peut donc songer à installer un fil électrique sous ce toit. La traction à câble est employée quelquefois, par exemple dans certaines couches inclinées du bassin du Potomac .-où chaque chambre contient un double câble qui descend le wagonnet jusqu'à la sortie de la chambre. La traction à l'air comprimé est plus indiquée. Il y a dans des mines de W. Virginia de petits moteurs qui peuvent pénétrer facilement dans les chambres sur une voie de 1 mètre. Ils conduisent les wagonnets jusqu'au drift où circulent des moteurs plus grands sur voie de l m ,40. Cependant, pour lesfaibles parcours qu'il y a à faire entre les chambres et la galerie principale, les mules paraissent bien suffisantes. On ne semble pas en Pensylvanie se préoccuper de les remplacer dans cette partie de leur travail2° Pour le haulage, ou roulage principal, il n'en est pas de même, et là il y a nécessité de remplacer les mules pour arriver à une exploitation intensive. L'avantage est à la fois dans la diminution des dépenses afférentes directement au roulage et dans les économies générales résultant d'une plus grande production. Les câbles sont la seule solution possible pour le cas de rampes trop fortes vers la sortie ; on ne les préfère d'ailleurs aux moteurs que dans ces cas-là. Les moteurs électriques sont éliminés dans le cas d'une mine grisouteuse ou si le toit est mauvais. Leur avantage sur les moteurs à air comprimé est de pouvoir aller loin sans canalisation coûteuse et surtout de coûter moins.