Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)

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NOTE SUR LES PRINCIPAUX APPAREILS ÉVITE-MOLETTES

du câble et à l'empêcher de retomber dans le puits. La cage montante, qui a franchi la recette avec une vitesse excessive, se coince entre les guides resserrés ou va frapper les sommiers de choc ; alors, ou bien l'arrêt brusque de la cage n'entraîne pas la rupture du câble, la machine cesse de tourner et la cage reste suspendue, sans avaries matérielles évidentes, mais non sans fatigue pour le câble ; ou bien celui-ci se rompt, la cage peut retomber sur les taquets de sûreté et ceux-ci l'empêchent généralement d'être précipitée au fond du puits. Mais, dans l'un et l'autre cas, les personnes qui se trouvent dans la cage sont exposées à des chocs d'une extrême gravité : on peut dire que, dans les mines qui n'ont pas d'autres dispositifs propres à prévenir les mises aux molettes, la prudence du mécanicien est, à ce point de vue, la seule garantie du personnel appelé à circuler par les cages. . Les divers appareils destinés à arrêter automatiquement la cage portent le nom d'évite-molettes. Les évite-molettes les plus simples se bornent à faire cesser à un moment donné l'action du moteur en supprimant brusquement la connexion entre le câble et la cage : tels sont les déclics ou crochets de sûreté Walker, Humble, du Creusot, Haniel et Lueg, etc. A une certaine hauteur au-dessus de la recette, le crochet traverse une forte bague ou lunette qui l'oblige k s'ouvrir en cisaillant une goupille en cuivre ou toute autre pièce analogue ; le câble se détache et la cage reste suspendue sur la bague sur laquelle vient s'appuver le crochet ouvert. Des déclics de ce genre sont admissibles, jusqu'à un certain point, avec des cages d'un poids modéré, marchant k des vitesses relativement faibles, dans des puits on elles n'ont à craindre aucun choc de nature k les faire s'ouvrir intempestivement. En fait, certaines mines s'en déclarent satisfaites. lies mines de Finniny, par exemple, emploient sur plusieurs de leurs puits des évite-molettes

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Walker et constatent que jusqu'ici l'appareil a toujours fonctionné avec succès en cas de mise aux poulies. L'extrait ci-après d'une lettre de l'ingénieur principal de la Compagnie indiquera suffisamment dans quelles conditions : « En septembre 1900, le machiniste du puits des « Granges a monté la benne a eau aux poulies. L'appa« reil Walker a fonctionné, le câble s'est dételé et les « mâchoires se sont accrochées k la lunette. Malheureu« sèment la chaîne de suspension de la benne s'est rom« pue et la benne est tombée au puisard. « Au puits Lachaux, l'appareil Walker, installé en « 1896, a fonctionné trois fois depuis cette époque: « deux fois au cours de manœuvres à la recette, c'est-à« dire en marche lente; une fois en pleine vitesse, en « montant des vieux bois. Chaque fois le câble s'est « dételé, et la cage est restée suspendue k l'appareil sans « avarie. « Au puits du Ban, l'appareil, installé depuis dix ou « douze ans, a fonctionné cinq fois, toujours par suite de « fausses manœuvres au départ; le câble s'est dételé et « la cage est restée suspendue sans avarie. » On a d'ailleurs obtenu k Firminv des résultats non moins satisfaisants avec d'autres évite-molettes agissant sur le frein, du genre de ceux que nous décrirons plus loin . Ailleurs, les résultats ont été moins satisfaisants. Une mine du Nord qui avait adopté en 1893, sur deux de ses fosses, un évite-molettes à déclic d'origine étrangère, a dû y renoncer en 1895, parce que la goupille en cuivre, dont le cisaillement au passage de la bague de retenue doit produire le déclic, se cisaillait d'elle-même partiellement par suite des vibrations de la cage et des secousses auxquelles elle était exposée dans le puits ; on constata u » jour, en avril 1895, un cisaillement presque complet,