Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)
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ÉVITE-MOLETTES NOTE
SUR
LES
PRINCIPAUX
APPAREILS
nant aux leviers d'attaque une forme convenable, on peut arriver à le faire agir d'une manière progressive, de façon à éviter une action trop brusque des sabots sur la poulie de frein ; le jeu entre les sabots et la poulie doit d'ailleurs être de 2 millimètres au maximum. En raison des considérations qui précèdent, la Compagnie des mines d'Anzin, suivant le conseil de l'un de ses ingénieurs, M. Charly, a pris le parti d'agir sur le frein seul, au moyen de taquets placés dans le guidage et actionnés par la cage ou par la barrière mobile qu'elle soulève dans sa course ascendante. Renonçant à la complication des transmissions par tiges rigides, avec nombreux renvois de mouvement, qui exigent évidemment, pour être en état de fonctionner au moment opportun, un entretien très attentif, elle a pris pour organe de commande un câble flexible en acier galvanisé, du type employé pour la suspension des lampes à arc, agissant toujours par traction et constamment maintenu tendu par un contrepoids, de telle façon qu'aucun jeu n'en puisse retarder le fonctionnement. L'évite-molettes Charly (fig. 3), appliqué à toutes les machines d'extraction de la Compagnie d'Anzin (26 installations depuis 1893) et dans quelques mines du Pas-deCalais et d'Espagne (Pefiarroya), se compose essentiellement d'un levier de forme parabolique A, attaqué par la cage lorsque celle-ci dépasse de l m ,50 les taquets de la recette du jour. Les deux leviers correspondants aux deux compartiments du puits sont calés sur un arbre horizontal B, monté sur deux paliers boulonnés sur le guidage ou sur l'ossature du chevalet. Un troisième levier C, fixé sur l'arbre B, reçoit à son extrémité un câble métallique qui passe sur une poulie à gorge placée au-dessus et à une certaine distance de l'arbre D, commandant le tiroir du cylindre de frein. Sur cet arbre D est calé un levier E, dont l'extrémité
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porte un œillet allongé ; une tige filetée, attachée au câble par sa partie supérieure et recevant un contrepoids P à son extrémité inférieure, traverse l'œillet du levier E.
FIG.
3. — Évite-molettes Charly.
Deux écrous de réglage, surmontés d'une rondelle I et placés sous l'œillet, permettent à la tige filetée d'entraîner à un moment donné le levier E et, par conséquent, d'actionner le tiroir du frein. Lorsque la cage ou la barrière qui la surmonte vient en