Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)

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EVITE-MOLETTES

NOTE SUR LES PRINCIPAUX APPAREILS

cinq minutes au moins, ce qui laisse le temps matériel de faire le serrage à la main. Si une conduite d'air comprimé existe au voisinage du moteur, on supprime, comme nous l'avons indiqué déjà, le réservoir de vapeur qui est remplacé par une tuyauterie K', représentée en pointillé au plan général; on branche une conduite d'air 11 sur le tuyau allant au • tiroir de frein dans l'intervalle compris entre le clapet M et le tiroir. Cette conduite d'air comporte elle-même un clapet O susceptible de s'ouvrir sous l'action de la pression de l'air, mais normalement fermé par un ressort le surchargeant de 2 kilogrammes par centimètre carré. En règle générale, c'est la vapeur qui actionne le frein ; mais, si sa pression vient à s'abaisser suffisamment, l'air comprimé soulève le clapet O et agit aux lieu et place de la vapeur, sur laquelle il a l'avantage de maintenir le serrage aussi longtemps qu'on le veut, puisque les condensations ne sont plus à craindre. L'ensemble très complet des appareils évite-molettes Reumaux peut évidemment être simplifié, si l'on renonce à quelques-uns des effets des appareils complets. Certaines mines n'en ont pris que l'obturateur destiné à fonctionner un peu avant l'arrivée au jour et la mise en action instantanée du frein au cas où la cage dépasse plus que de raison les taquets de la recette; elles ont alors supprimé ou laissé inutilisé l'appareil de serrage du frein à intensité réglée, c'est-à-dire la soupape C et le cylindre H, dont le jeu n'est pas facile à bien régler. L'évite-molettes Reumaux fonctionne parfaitement aux mines de Lens, où il est installé à toutes les fosses avec un soin tout particulier et où ilest surveillé et entretenu avec une extrême vigilance. En principe, on y règle les doigts pour que la première obturation se produise lorsque la cage est à 30 ou 40 mètres au plus du jour, de façon que

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la réadmission de la vapeur ne risque pas de donner une vitesse excessive à la cage. Il est évident que si, comme on a pu l'observer dans certaines mines, l'obturation initiale est obtenue à 150 mètres du jour, elle n'a plus aucune utilité réelle et n'empêche aucunement la cage d'arriver au jour avec une vitesse excessive ; le mécanicien prend d'ailleurs souvent l'habitude de rendre machinalement la vapeur, en fermant, puis rouvrant immédiatement son modérateur, à l'instant même où elle vient d'être étranglée, avant qu'un ralentissement appréciable se soit produit. Le disque de sonnerie sur lequel sont fixés les doigts fait environ trois quarts de tour pour une ascension. Avec un disque de 525 millimètres environ de diamètre, dans lequel les points d'attache sontà240 millimètres du centre, on voit que le parcours de l'un de ces points d'attache, pour une ascension complète, est de: y X

X 0 m ,24 — 0,30 K = l m ,I30.

Si donc l'extraction se fait à 500 mètres de profondeur, chaque millimètre de déplacement du point d'attache correspond à-un déplacement de 0 m ,50 environ dans la position delà cage au moment où fonctionnent l'obturation ou le serrage du frein. Cela n'a pas d'inconvénient grave pour l'obturation, mais en a un appréciable pour le serrage du frein. Un mécanicien médiocrement attentif peut, surtout s'il' a à faire l'extraction à plusieurs niveaux, comme c'est le cas notamment lorsque l'épuisement se fait par des bennes à eau, et par suite à déplacer souvent ses doigts, se tromper de quelques millimètres dans la position donnée au doigt qui actionne le frein. Si, par suite de l'humidité de la vapeur employée ou du jeu, soit des engrenages qui transmettent le mouvement de l'arbre au