Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)

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ÉVITE-MOLETTES

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NOTE SDR LES PRINCIPAUX APPAREILS

UI.

— ÉVITE-MOLETTES

VILLIERS.

M. Villiers, directeur delà Société anonyme des Houillères de Saint-Étienne, a exposé à Paris, en 1900, un évite-molettes actionné, comme celui de M. Reumaux, par l'arbre des bobines et fonctionnant depuis dix ans au puits Villiers. Redoutant les réactions dangereuses pour les câbles et les organes des machines qui peuvent résulter du serrage brusque du frein, M. Villiers a préféré agir automatiquement, quelques tours avant l'arrivée des cages au jour, sur un frein à double énergie et sur les tiroirs de distribution de la vapeur aux machines. La plus faible de ces deux énergies est employée à produire un premier ralentissement ; la seconde n'est employée pour obtenir un arrêt complet que si les cages dépassent le niveau des recettes où elles doivent s'arrêter. Un servo-moteur qui actionne les tiroirs de distribution de la vapeur est également mis en jeu par l'appareil automatique; il renverse le sens de l'admission de la vapeur et complète ainsi le premier ralentissement produit par le frein à simple énergie. Si, néanmoins, les cages dépassent le niveau des recettes extérieures, elles agissent directement, comme dans les évite-molettes de position, sur un déclic qui laisse tomber un bloc de fonte d'un poids suffisant pour ouvrir l'admission de la vapeur au tiroir du cylindre de frein et produire ainsi le complément d'énergie nécessaire à l'arrêt absolu des cages déjà ralenties. Nous renverrons, pour la description complète des appareils par lesquels M. Villiers a réalisé ce programme, à la notice qu'il a publiée à l'occasion de l'Exposition universelle de Paris 1900. Nous nous contenterons en conséquence d'en indiquer sommairement le fonctionnement, d'après cette notice (Voir Pl. XII, fig. 1 à 4).

Une vis B [fig. 1 et 2), recevant son mouvement de l'arbre des bobines et tournant avec une vitesse angulaire double, porte deux écrous réglables, C, C, munis de cames profilées, D, D'; celles-ci conduisent des leviers oscillants E, E', qui font alternativement tourner leur arbre de 33° 1 (2 dans chaque sens. Un système articulé assez complexe transmet le mouvement de cet arbre et amène en contact les deux cônes U, V d'un embrayage à friction. Les cames sont réglées de façon à entrer en contact avec les leviers oscillants six tours avant la fin de la cordée ; le contact des cônes d'embrayage est obtenu après trois tours et maintenu pendant deux tours et demi par la compression d'un ressort à boudin N. Un demi-tour avant la fin de la cordée, un contrepoids Z, qui avait été soulevé par le déplacement du système articulé, retombe et ramène toutes les pièces à leur position initiale. Lorsque les cônes de friction U, V, sont en contact, un train d'engrenages A,, B l5 V, met en mouvement un arbre W (fig. 3) qui actionne, d'une part, par un engrenage à chevrons G i D l , un régulateur Schseffer et Budenberg à quatre pendules E,, et, d'autre part, par un excentrique et sa tige, une butée H,, qui déplace un guide K ( . A une vitesse donnée de l'arbre des bobines, correspondant à une vitesse de 4 mètres environ pour les cages, le jeu du régulateur déplace le guide K, et le tiroir Mj, à air comprimé, du frein; le contrepoids rendu libre serre le frein et ralentit les machines ; dès que le ralentissement est produit, le régulateur descend et desserre le frein. Ce n'est pas tout. En même temps que l'arbre des leviers oscillants agit, comme nous venons de le voir, sur le frein, il actionne, par d'autres engrenages {fig. 4), un plateau circulaire d, portant, comme celui de l'évitemolettes Reumaux, deux doigts ou cames réglables ;