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IV. — ÉVITE-MOLETTES DE LlÊVIN.

La Société houillère de Liévin (Pas-de-Calais) avait exposé à l'Exposition universelle de Paris /1900 et a installé depuis sur l'une de ses fosses un appareil modérateur qui, à raison de sa complexité, ne parait pas avoir beaucoup de chances de se répandre, mais qu'il est néanmoins intéressant de signaler. Le programme que s'était tracé la Société de Liévin était le suivant : 1° Le mécanicien reste libre de l'allure de sa machine pendant la plus grande partie du trajet des cages dans le puits ; 2° Lorsque la cage montante arrive à 60 mètres du jour, l'appareil entre automatiquement en action et fixe, pour toute nouvelle position de la cage, une vitesse qui ne peut être dépassée; les vitesses tolérées décroissent avec la distance au jour et se maintiennent à une faible valeur, 1 mètre par exemple, pour les manœuvres entre les taquets et les molettes ; 3° Si le mécanicien dépasse la vitesse tolérée, l'appareil ferme l'admission de vapeur et fait le frein ; l'action du frein doit varier avec la position de la cage ; d'abord lente et progressive, elle augmente d'intensité et de rapidité au voisinage du jour ; 4° Si la cage dépasse un point déterminé du chevalement, le frein est mis en serrage instantanément, au moyen d'un sabre ou taquet attaqué par la cage ellemême ; 5° Lorsque la cage descend, la vitesse est limitée pendant quelques mètres, puis le mécanicien redevient maître de sa machine. L'appareil destiné à réaliser ce programme comporte les organes principaux ci-après (fig. 1, Pl. XIII).

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ÉVITE-MOLETTES

NOTE SUR LES PRINCIPAUX APPAREILS

Un arbre horizontal A, commandé par l'arbre de la machine, par l'intermédiaire d'une vis sans fin, de manière à faire moins d'un tour complet par cordée, porte deux plateaux B et C, munis de cames ou de buttoirs, pont la description sera donnée plus loin. Le premier, B, détermine les périodes de fonctionnement ; le deuxième, C, la vitesse de rotation d'un régulateur H. Celui-ci porte à la partie inférieure de sa tige un plateau circulaire P en dessous duquel se trouve un deuxième plateau P', parallèle au premier, supporté par une tige verticale placée dans le prolongement de la tige du régulateur et mis en mouvement par l'arbre de la machine à l'aide de poulies et d'engrenages. Entre les deux plateaux P et P' est inséré un système de deux galets en cuir calés sur le môme arbre et tournant dans une douille en forme de croix. Les deux bras de cette croix, perpendiculaires à l'axe des galets, portent des coulisseaux qui se meuvent dans des glissières horizontales placées de chaque côté des plateaux. Ils sont, en outre, munis d'un levier L, qui, par son mouvement dans un sens ou dans l'autre, provoque ou empêche le contact des galets avec les plateaux et, par suite, entraîne ou supprime le fonctionnement du régulateur. Une soupape équilibrée E est placée en avant du modérateur. Le globe de cette soupape est supporté par une tige assujettie sur un petit piston, dont la face supérieure est toujours en communication avec le tuyau d échappement ; la face inférieure du piston communique toujours avec l'arrivée de vapeur par un tout petit trou F, percé dans le plateau, et incidemment avec le tuyau d'échappement par la soupape G à ouverture automatique. Lorsque cette soupape G est fermée et maintenue fermée par le contrepoids K, la pression sous le piston maintient l'ouverture de la soupape d'arrêt E. Si, a u contraire, on soulève le contrepoids K, la section de la Tome 111, 1903.

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