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CONSOLIDATION DES ANCIENNES CARRIÈRES

voie en souterrain à la voie en viaduc, nous avons adopté des dispositions qui se déduisaient immédiatement de celles prévues pour les ouvrages courants, en donnant aux piliers des dimensions suffisantes pour soutenir le souterrain quelle que soit sa forme en plan. Deux cas bien distincts sont à envisager, suivant que le ciel de carrière est en bon état ou est effondré et disloqué. 1° Ciels de carrière, en bon état. — Dans ce cas, la consolidation peut se faire par des piliers de maçonnerie soutenant le ciel de carrière au droit des ouvrages projetés. Pour la consolidation en souterrain courant, on creuse dans les remblais de carrière, parallèlement à l'axe de la ligne, une galerie de recherche, soutenue par des cadres en bois, d'une largeur de l m ,30 suffisante pour laisser circuler les wagonnets servant au terrassement; quand on rencontre un fontis ou un ancien puits d'extraction, on le contourne en entourant sa base d'un anneau en maçonnerie, pour empêcher les terres qui le remplissent de couler en carrière et de produire ainsi des affaissements du sol. Une fois la galerie centrale tracée, et l'axe du Métropolitain bien repéré en carrière, on construit, soit dans les vides rencontrés, soit dans les remblais de carrières qu'on creuse à cet effet, des piliers de soutènement rectangulaires de 4 m ,20 de long sur l m ,20 de large, distants de 4 mètres d'axe en axe, qu'on relie ensuite par des murettes qui forment les parois de la galerie centrale, laquelle est conservée pour permettre des visites d'inspection (Pl. XIX, fig. 3 et 4). Ces piliers de maçonnerie, exécutés en meulière avec un mortier dosé à 350 kilogrammes de chaux hydraulique par mètre cube de sable, présentent une très grande résistance à l'écrasement; ils dépassent de 0 m ,50 environ le contour apparent du souterrain et assurent aussi bien la stabilité des voies que celle des piédroits ; les piliers ne

SOUS LE TRACÉ DES LIGNES MÉTROPOLITAINES

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forment pas une surface de soutènement continue, mais les terrains qui les recouvrent, notamment le banc calcaire de 0 m ,60 d'épaisseur désigné sous le nom de roche, ont une grande cohésion et forment une masse homogène qu'il suffit de soutenir en un certain nombre de points pour éviter tout affaissement. M. Keller, ancien Inspecteur général des Carrières de la Seine, dans la note qu'il a publiée, en 1875, aux Annales des Mines sur la consolidation des réservoirs de la Vanne à Montrouge, évalue à 28 p. 100 le rapport qui doit exister entre la section totale des piliers souterrains et la superficie occupée par les ouvrages à consolider exécutés en moellons calcaires; les calculs de M. Keller s'appliquent à des réservoirs fort lourds, dont le poids, réparti sur une surface très étendue, se répercute en entier sur les piliers souterrains ; pour la ligne métropolitaine, il n'en est pas tout à fait de même ; le poids de l'ouvrage est moindre que celui du sol naturel, puisqu'on excave l'emplacement du souterrain, mais on doit tenir compte du passage des trains et de l'influence que peuvent exercer les vibrations dues à leur roulement sur la cohésion des bancs de terrains naturels superposés à la carrière. Nous avons pensé, en conséquence, malgré l'augmentation de sécurité que donne l'emploi de la meulière à la place de moellons de calcaire, qu'il était nécessaire d'adopter le même rapport entre la superficie des piliers et celle du ciel de carrière consolidée; dans le type normal pour le souterrain courant, le rapport est compris entre 29 et 30 p. 100. De plus, dans tous les cas où les fouilles exécutées pour faire l'emplacement des maçonneries montraient ^e le ciel était fissuré et ne présentait pas toute la solicité désirable, les piliers ont été réunis à l'aplomb des Piédroits du Métropolitain, par des murs de 1 mètre d épaisseur, de manière à empêcher toute dislocation ultérieure des terrains.