Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)

600

CONSOLIDATION DES ANCIENNES CARRIÈRES

Dans les régions où deux étages de carrière ont été exploités, on exécute en carrière supérieure les mêmes travaux qu'en carrière inférieure ; les axes des maçonneries dans les deux étages sont exactement superposés, mais les piliers de carrière inférieure reçoivent des dimensions de 10 centimètres plus grandes que celles des piliers de carrière supérieure, de manière à parer aux inconvénients que présenteraient de légères erreurs dans les levés de plans. Les mêmes principes ont été appliqués à la consolidation des garesde la ligne métropolitaine (Pl. XIX, fig. 5 et 6). Parallèlement à l'axe et à 12 mètres de distance, on creuse deux galeries parallèles s'étendant sous toute la longueur de la gare et reliées à la galerie du souterrain courant par des galeries à angle droit, creusées sous les culées de la gare. A droite et à gauche de ces galeries, soutenues par des murettes deO m ,50 d'épaisseur, on trace de 4 en 4 mètres des séries de piliers de l m ,20 de largeur sur une longueur de 3 m ,50 vers l'extérieur et de 3 mètres vers l'intérieur. Au centre de la gare, dans l'axe, on établit, en outre, une série de piliers carrés distants de 4 mètres de centre à centre et ayant l m ,20 de côté ; de même que pour la consolidation du souterrain courant, on réunit les piliers extérieurs par un mur de 1 mètre d'épaisseur, lorsque le ciel de carrière est fissuré. S'il existe deux étages de carrières, on applique aux deux étages le même type de consolidation, en superposant les piliers et en donnant aux piliers de la carrière inférieure des dimensions un peu plus grandes que celles des piliers dé carrière supérieure. Telles sont les dispositions théoriques qui ont présidé a l'exécution des consolidations des ouvrages courants du Métropolitain ; mais, en pratique, nous avons dû nous écarter bien des fois des types réguliers adoptés ; tantôt les galeries principales ont été déviées pour contourner

SOUS LE TRACÉ DES Lit}NES MÉTROPOLITAINES

601

des fontis, ou des masses calcaires laissées intactes par les anciens exploitants, tantôt les piliers ont été allongés ou raccourcis suivant les accidents locaux du terrain, tantôt nous avons dû réunir les deux étages de carrière en abattant les bancs intermédiaires trop disloqués pour supporter les piliers de carrière supérieure. Quelquefois, enfin, nous avons fait voûter les galeries principales, pour éviter des chutes de pierres, lorsque le ciel était très fissuré. Ces modifications, décidées au fur et à mesure des découvertes faites par les premières galeries de recherches, ont pu être facilement exécutées, grâce à la facilité d'adaptation du type théorique aux cas spéciaux rencontrés en cours d'exécution. Nous donnerons comme exemple les consolidations exécutées sous les ouvrages projetés Place d'Italie, où. viennent se rejoindre au même niveau la ligne circulaire n° 2 et la ligne n° 6 de la Place d'Italie à la Place de la Nation. Cette jonction de deux lignes nécessite une boucle à double voie et deux stations d'échange analogues à celles de la Place de l'Étoile. Sous toute l'étendue de ces ouvrages, nous avons trouvé, exploité, l'étage inférieur de carrière; l'étage supérieur était intact. Nous avons appliqué à la boucle le type des consolidations du souterrain courant et, sous les gares, nous avons simplement allongé les piliers de la voie normale (Pl. XXI). 2° Ciels de carrière effondrés et fontis. — En de nombreux points de la ligne métropolitaine, les recherches °nt fait dé 'ouvrir des dislocations des terrains surmontant les carrières. Les procédés de consolidation adoptés sont variables suivant la nature des accidents rencontrés. Lorsque la galerie de recherches vient heurter des bancs effondrés, on cherche d'abord à entourer l'effondrement d'un anneau de maçonnerie de 1 mètre d'épaisseur; si la surface de l'effondrement ne dépasse pas une