Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 3)

SOUS LE TRACÉ DES LIGNES MÉTROPOLITAINES

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CONSOLIDATION DES ANCIENNES CARRIÈRES

Tard Pasteur, au coindu boulevard de Vaugirard, le terrain était complètement effondré, la roche formant autrefois le

ciel reposait sur le sol de carrière ; boulevard de Vaugirard, à l 'emplacement de la station dite Montparnasse, un vide de 0 m ,05 a été découvert à 13 mètres de profondeur au milieu de bancs compacts surmontant la carrière et a nécessité, après la consolidation souterraine, l'exécution de puits comblés en béton ; sous les piédroits du Métropolitain (*), boulevard Edgar-Quinet, sur 120 mètres de longueur, à partir de la place du Maine, le sol était complètement disloqué et on a dû asseoir le Métropolitain sur une file ininterrompue de colonnes de béton; boulevard Raspail, près de la place .Denfert-Rochereau, un affaissement général a également été constaté sur 60 mètres de longueur. Le quatrième lot sur le boulevard SaintJacques a présenté une suite presque ininterrompue de fontis, le ciel de carrière n'existant plus qu'en quelques endroits; des affaissements de même nature ont été rencontrés place et boulevard d 'Italie et près de la rue des Cinq-Diamants, et boulevard de l'Hôpital, près de la rue Campo-Formio. Tous ces affaissements et fontis ont grandement compliqué l'exécution des consolidations ; sur bien des points le type normal de consolidation a dû être abandonné et les piliers souterrains remplacés par des colonnes de béton. EXÉCUTION DES TRAVAUX.

Les travaux ont été exécutés à l'entreprise sur séries de prix et dirigés par les agents de l'Inspection Générale (*) Cet affaissement résulte d'un décollement partiel des bancs du terrain ; par suite de l'exploitation souterraine, les couches surmontant la carrière se sont affaissées successivement jusqu'à un banc de cailloux durs qui a résisté au mouvement ; entre ce banc de cailloux et la eoucbe intérieure de marne est resté un espac e vide qui aurait pu compromettre la stabilité des ouvrages.

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des Carrières de la Seine pour le compte de la Ville de Paris. Les travaux devant être achevés en moins d'un an, les carrières ont été divisées en six lots de consolidation qui ont été adjugés simultanément le 11 mai 1901, avec des rabais variant de 16 fr. 40 p. 100 à 23 fr. 20 p. 100. Désignation des lots

l Lot entre rues des Fourneaux et de la Gaieté

• r

2'

— 3' — 4' — 5' — 6' —

entre entre entre entre entre

rues de la Gaieté et Schoelcher rue Schœlcher et le passage Gourdon le passage Gourdon et rue Dareau la Bièvre et la rue Watteau la rue Watteau et le boulevard Saint-Marcel

Nom de l'entrepreneur M. Petit — M. Chagnaud. . M. Martin MM. Blin et fils. M. Rouffet

Rabais p. lut) 22',38 23',28 21 ',08 17',60 16',48 20M0

Les méthodes d'exécution des travaux n'ont pas été les mêmes dans tous les lots. Dans les quatre premiers, les entrepreneurs ont foncé, pour l'enlèvement des déblais, de larges puits rectangulaires de 2 m ,40 sur 2 mètres, sur lesquels ils ont installé des monte-charges à vapeur ois électriques. Ces puits, au nombre de trois par lot, étaient distants en moyenne de 200 mètres. Dans le cinquième et le sixième lot, les puits de service étaient desservis par des treuils à main, d'un diamètre moyen de l m ,20; ils étaient beaucoup plus rapprochés que les grands puits des premiers lots et se trouvaient en moyenne à une distance de 65 mètres. Nous avons laissé les entrepreneurs entièrement libres de choisir le mode d'extraction des déblais qui leur semblait préférable, l'économie résultant pour la Ville de l'espacement des puits étant compensée dans le cas des grands puits à extraction mécanique par l'augmentation des distances moyennes de roulage. D'après nos renseignements personnels, il semble que les entrepreneurs ont eu avantage à multiplier les puits et à les desservir à la main plutôt que de procéder aux installations relativement coûteuses qu'exigeaient les treuils d'extraction et qui ne pouvaient être rémunérées que dans les cas exceptionnels