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LE GISEMENT DE FER SPATHIQUE

eussions qu'a soulevées cette nouvelle théorie provoquent des observations et des études sur place, qui permettront de résoudre les nombreux problèmes que soulève cette région des Alpes orientales. Pour le moment, nous pensons qu'il faut s'en tenir aux anciennes déterminations, surtout en ce qui concerne la question la plus importante, c'est-à-dire la constitution du gisement et ses dimensions présumées : le gisement doit être considéré comme dévonien, sans discordances probables entre ses diverses parties, et, par suite, il n'existe aucune raison de penser que ses dimensions sont aussi réduites que les figure M. Vacek. Hypothèses sur la formation du gisement. — Nous terminerons par quelques mots sur l'origine probable du gisement. Il y a deux hypothèses plausibles : la sédimentation et la substitution ; elles rencontrent toutes deux des partisans et des adversaires. Dans la première hypothèse, le carbonate de fer s'est déposé, au sein des eaux, en même temps que le carbonate de chaux. Suivant la proportion relative de ce dernier corps, il s'est formé dos couches de minerai pur, de rohwand ou de calcaire stérile. Dans la seconde hypothèse, il y avait à l'origine des calcaires non minéralisés ; ce n'est que postérieurement au dépôt que des eaux chargées de sels de fer, pénétrant les couches avec plus ou moins de régularité, ont substitué, par double décomposition, le carbonate de fer au carbonate de chaux. On comprend tout do suite que, suivant la manière dont on résout le problème stratigraphique de l'Erzberg, on tend à se rallier à l'une ou l'autre de ces hypothèses. Si l'on estime qu'il existe, comme sur les coupes de M. Vacek, des niveaux calcaires bien définis, conservant leur identité, malgré les fissures, les rejets et le voisinage des

DE L'ERZBERG, PRÈS EISENERZ , EN STYRIE

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couches minéralisées, on conclut nécessairement que l'origine du gisement est sédimentaire : car une telle continuité est incompatible avec les hasards de la minéralisation par des venues aqueuses postérieures. Au contraire, l'hypothèse de la substitution explique très naturellement les irrégularités des calcaires sans faire intervenir ni les rejets compliqués, ni les surfaces d'érosion de la théorie de M. Vacek. En sorte que c'est, porté sur un autre terrain, toujours le même problème que nous discutons. Toutefois, certains géologues, qui sont restés fidèles aux anciennes opinions sur la stratigraphie de l'Erzberg, croient néanmoins à une origine sédimentaire, des remaniements postérieurs ayant, dans ce cas, considérablement modifié la physionomie du gisement. Discussion. — Les arguments (pie peut fournir la géologie générale de la zone des grauwackes sont les suivants : Si le gisement est sédimentaire, il est probable que les prolongements du même niveau contiennent également du carbonate déposé ou précipité: il doit exister dans la zone un niveau métallifère, ou deux niveaux, suivant M. Vacek. Or, on connaît dans la zone des grauwackes une série de couches ou amas stratifiés de fer spathique se succédant sur une longueur de près de 300 kilomètres: on peut voir dans ce fait une bonne vérification de l'hypothèse de la sédimentation. Mais il faut observer que ces dépôts sont fréquemment interrompus sur d'assez grandes distances et que l'on n'a jamais donné la preuve qu'ils appartenaient au même niveau. L'on est ainsi conduit à poser à nouveau la question de la continuité des niveaux dans la zone des grauwackes, question encore trop discutée pour que l'on puisse en tirer une conclusion nette, dans un sens comme dans l'autre. Les arguments tirés de la constitution même du gise-