Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)
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L'ORIGINE ET LES CARACTÈRES
Vàlimàki, Arkhangelsk (*). — Le même type se retrouve encore, d'après Blankett, sur l'autre rive de la Baltique, en Finlande, à Vàlimàki, au N.E. du lac Ladoga. Il existe là, au milieu de micaschistes à andalousite et à staurolithe, de phyllit.es, quartzites, amphibolitès, etc., un massif de gabbro diôritique recoupant les schistes, dont il englobe des fragments. Cette sorte de gabbro est formée de plagioclase, hornblende, augito, avec épidote, apatite, magnétite, etc. On y remarque des ségrégations de magnétite titanifère à 2,90 d'acide titanique. Ces mines sans importance ont produit, en 1896, 7.464 tonnes de minerai. Plus à l'Est, près d'Arkhangelsk, on a signalé récemment une lentille de fer titane dans une roche qualifiée de mélaphyre. Résumé. — En résumé, l'on voit qu'il s'agit, dans tous ces exemples, très analogues les uns aux autres, de magmas cristallisés en profondeur, d'une opération métallurgique exécutée en vase clos sur un bain métallique brassé par de la vapeur d'eau, peut-être en présence de certains principes volatils jouant le rôle de minéralisateurs, tels que les carbures d'hydrogène, l'hydrogène sulfuré ou l'acide chlorhydrique. Partout, cette opération a eu pour résultat de donner du fer exempt de phosphore, le phosphore ayant passé dans la scorie ; Ahiô seul, gisement analogue à certains égards, mais différent, comme nous allons le voir, par la nature de la roche encaissante, fait exception, à cet égard, en présentant une concentration assez notable de phosphore. La teneur en manganèse est également assez faible dans ces minerais titanés(0,25 à 0,50 de MnO).
(*) BLANKETT, Vulimàki malmfiilt (Geol. Fôren. Fôrh., 1896, p. 201, avec carte) Cf. TIGERSTED, Om Finlands malmfbrekomster (Congrès géogr. en Finlande, 1893), et publications sur Pit àranda, à la Bibliographie finale).
DES GISEMENTS DE FER SCANDINAVES
B.
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— GISEMENTS DANS UNE SYÉNITE NÉPHÉLINIQUE TYPE D'A LNÔ.
Le cas du gisement d'Alno, que je mentionne pour mémoire, se distingue des exemples précédents par la nature de la roche encaissante, qui est ici une syénite néphélinique. Ce groupe de roches, si rarement représenté dans les régions autres que celles à magmas profonds, est, on le sait, le siège des minerais rares de Norvège (gadolinite, cérite, composés d yttrium, thorium, etc.) ; on y trouve, en divers pays, des cristallisations de graphite (mont Batougol, etc.), ou des minéraux titanés (*). Il est à remarquer que la forte teneur en soude, par laquelle elles sont en partie caractérisées, se retrouvera tout à l'heure dans les porphyres qui encaissent le gîte de Kirunavara. Le gisement pétrographique d'Alno, sans grande extension et sans importance pratique, est seulement intéressant, comme marquant la place d'un type spécial dans notre série (**). CHAPITRE IL GISEMENTS DE KIRUNAVARA- LUOSSAVARA ("*).
A.
GÉNÉRALITÉS.
DESCRIPTION GEOLOGIQUE.
Les gisements de Kirunavara et Luossavara, situés dans la province de Norrbotten (ou Laponie suédoise), au Nord (*) Voir Noies sur la théorie des gîtes minéraux (Ann. des Mines, janv. 1903, p. 48). (**) Voir la collection de l'Ecole des Mines,- rapportée par moi de ce gisement. La bibliographie comprend : HÔGEOM (A. -G.), Uber das Nep'ielinsyenitgebiet auf der Insel Alnô (en allemand) (Geol. Fôren. Iforh., 189i, p. 18 ; 1895, p. 100 à 161 et 214 à 25"/, avec carte géologique aul : 40.000, indiquant la place des minerais de fer). — LUNDBOHM, Prakttskt geol. Undersôkn. inom Vesternorrlands Liin (Sver. geol. Undersekning, n" m, p. 26, avec bibliographie). (***) On écrit aussi Kirunavaara, ou, rarement, Kurunuvaara. Je réunis ici les principales publications relatives aux diverses mines de Lapone, Kirunavara, Gellivara, etc. : 8TÏ. Beriillelse om Malmfyndigheter inom Gellivare och Jukkasjarvi