Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)
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DES L'ORIGINE
ET
LES
GISEMENTS
DE
FER
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SCANDINAVES
CARACTÈRES
d'explorations au magnétomètre sur son prolongement (*). Les résultats de ces sondages sont figurés sur les coupes de la Pl. IV. Grâce à eux, on peut se représenter avec beaucoup de vraisemblance l'allure du gîte en profondeur. La montagne de Kirunavara, sur laquelle se trouvent les affleurements les plus élevés de magnétite, s'élève à la cote 249 au-dessus du lac voisin, qui lui-même est à la côte 501, soit 750 mètres au-dessus de la mer. Elle descend progressivement au nord, vers ce lac, et se relève, de l'autre coté, dans le gisement de Luossavara. Les évaluations à raison de 75 tours par minute. La pièce d'acier peut servir à trois opérations de l M ,50 chacune ; après quoi, on recèpe et on réenchâsse les diamants (Cf. G. NORDENSTRÔM, l'Industrie minière de la Suède ' en 1897, p. 30; Stockholm, Jernkontor). Les sondages de Kirunavara (notés sur la carte ci-après, Pl. IV) ont présenté des difficultés particulières en raison de la dureté extrême du porphyre et de leur profondeur, qui a atteint 157 mètres avec un diamètre étroit de 33 millimètres. Ils ont été faits, non verticalement, mais avec des angles variables de 45 à 75° sur l'horizon, de manière à reconnaître, en partant du porphyre, la position exacte du minerai. Une cause d'erreur résultant de leur inclinaison est la courbure que peuvent prendre les tiges en se rapprochant peu à peu de la verticale dans la profondeur. On a imaginé, pour s'en rendre compte, un artifice ingénieux, qui consiste à introduire, dans tous les tubes de sondage, une ampoule de verre contenant de la stéarine liquide et à la descendre rapidement à une profondeur donnée (ce qui demande environ une demi-heure). On laisse la stéarine se solidifier, ce qu'elle fait suivant des surfaces horizontales, et on la remonte. 11 suffit alors d'observer l'angle de ces surfaces avec les parois pour connaître approximativement l'inclinaison et, par suite, la courbure du tubage. (*) Les recherches au magnétomètre, que l'on a parfois le tort de considérer comme un peu théoriques, donnent en Suède des résultats pratiques très importants, et sont très couramment employées dans tous les pays du Nord à manteau de moraine, de tourbières et de marécages, où la surface du sol est si rarement visible et où la plupart des minerais profonds sont au moins partiellement magnétiques. Les instruments couramment employés sont le magnétomètre de Thalcn et la balance d'inclinaison de Tiberg, qui coûtent environ 250 francs. G. Nordenstrôm en a donné une description récente {l'Industrie minière de la Suède en 1897, p. 20 à 30, et pl. 11 ; — Iran and Steel InstiluM août 1898; — Zeitschrift fur praklische Géologie, décembre 1898, p. 427 à 430 ; — Cf. THALEX, Untersuchung in Eisenerzfeldern durch magnetische Messung; Leipzig, 1879).
pratiques ont été faites en ne tenant compte que de la partie exploitable par gradins en tranchées à ciel ouvert et située au-dessus du lac : partie, qui, seule, d'ici longtemps, peut avoir une valeur industrielle dans un pays aussi septentrional et aussi difficile d'accès. M. Lundbohm a estimé la surface de minerai de Kirunavara, — c'est-à-dire la section horizontale, assez sensiblement oblique sur l'amas — à 376.000 mètres carrés, dont 230.000 à découvert. En y joignant Luossavara f49.000 mètres carrés), on a 425.000 mètres carrés. Le petit tableau ci-joint, emprunté à M. Vogt, permet de comparer ces dimensions avec les autres grands gîtes suédois ; le poids spécifique du minerai a été estimé à 4,5. QUANTITES GISEMENT
de minerai
Kirunavara-Luossavara. Routivara Gellivara Svappavara Gràng'csberg-
mètres carrés 425.000 300.000 200.000 45.000 '40-45.000
[JE M IN EH AI
par mètre d'approfondissement
tonnes 1.900.000 1.300.000 750.000 180.000 150.000
TENEUR EN FER
p. 100 65 48 63 60 62
Les coupes montrent un rétrécissement assez sensible de la section en profondeur : phénomène que l'on doit toujours prévoir dans ces gîtes en amas lenticulaires, qui sont appelés à se rétrécir et à se coincer suivant l'inclinaison, comme ils le font en direction. J'ai déjà donné plus haut les résultats du cubage, qui montent, d'après les ingénieurs suédois et norvégiens, pour la partie reconnue parles sondages, à 47.800.000 mètres cubes ou 215 millions de tonnes, c'est-à-dire, jusqu'au lac de Luossajarvi, en supposant l'épaisseur la même, à 58.876.000 mètres cubes, ou 265 millions de tonnes; ou au minimum, avec une épaisseur progressivement réduite , à 233 millions de tonnes . Le fait très remarquable est que cette masse de magné-