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L'ORIGINE ET LES CARACTÈRES

je le redirai bientôt, des roches extrêmement pauvres en

muscovite, souvent, au contraire, riches en feldspaths sodiques et en microcline. Ce n 'est donc pas, en réalité, la même roche qui constitue, ainsi que je l'ai montré ailleurs, l'ossature principale du Plateau Central ; c'est une roche beaucoup moins chargée de minéralisateurs, probablement beaucoup plus profonde, et l'on s'explique peut-être ainsi comment le grundgefleld Scandinave, contrairement à celui de toute la chaîne hercynienne (en Espagne, dans le Plateau Central, en Bretagne, en Cormvall, en Saxe, etc.), ne contient pas de métaux du groupe de l'étain, tandis que' ce dernier ne renferme pour ainsi dire pas de fer (*). Tous ces terrains cristallophyliions, que nous qualifions ainsi du même nom dans les deux régions, correspondent probablement à des formations très différentes par leur âge comme par la forme du métamorphisme subi, et quand, faute de moyens de détermination précis, par manque d'organismes, nous assimilons entre eux les gneiss et micaschistes de pays divers, nous faisons sans doute une erreur aussi énorme que si nous confondions les uns avec les autres dos calcaires tertiaires et dévoniens, rendus également azoïques par le métamorphisme, ainsi que nous sommes d'ailleurs exposés à le faire parfois dans les régions méditerranéennes. En ce qui concerne cette question des roches encaissantes, (*) On pourrait même se demander, en constatant la relation qui sera établie plus loin entre les gabbros à olivine et les filons d'apatite chloropliosphatée, eux-mêmes rattachés par un lien assez intime avec ces granulites, qui recoupent les gabbros à leur voisinage et s'enchevêtrent chronologiquement avec eux, si les granulites elvaniques et pegmatites de Scandinavie ne dériveraient pas d'un magma beaucoup plus basique que celles du Plateau Central, avec minéralisateurs moins violents (chlore au lieu de tluor). Quelque chose de ce genre a été signalé plus haut (p. 62, note *•**) à propos des gîtes de Port Henry, dans l'Etat de New-York. 11 est possible que le 1er des gisements suédois vienne souvent des gabbros, non seulement de leur ségrégation profonde, comme dans les giles étudiés au chapitre 1, mais aussi de leur destruction sédimentaire, ce qui contribuerait à expliquer l'association sédimentaire du fer avec le phosphore dérivé des mêmes gabbros.

DES GISEMENTS DE FER SCANDINAVES

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la carte géologique de Gellivara appelle une observation. Sur cet ensemble de gisements, qui forme évidemment un tout homogène et qui est caractérisé par deux longues zones principales, dont l'une, celle du Sud, n'est peut-être même que le repliement de la première, on se serait attendu à trouver partout les minerais, supposés sédimentaires, encaissés entre les mêmes strates des mêmes terrains. Au lieu de cola, on observe, au contact des minerais : dans l'Ouest, des gneiss à hornblende ; au Nord-Est, des halleflints ; au Sud-Est, des gneiss granulitiques à brèche de skarn. C'est un fait que nous aurons à noter dans la plupart des gisements suédois, parfois même plus singulier encore quand une partie des minerais d'un même centre minier se trouve dans des gneiss siliceux semblant provenir d'anciens schistes ou grès métamorphisés, l'autre dans des calcaires encore subsistants, comme à Norberg. Evidemment, il faut, pour lo comprendre, attribuer, avant tout, dans les faciès actuels des terrains, la plus large part au métamorphisme, qui aura, par endroits, silicifié des calcaires ou déterminé telle autre modification profonde, ci, par exemple, introduit, dans les strates, des granulites, souvent accompagnées d'amphibole, après avoir produit les zones de dislocation bréchiformes correspondant au skarn. Il faut également tenir compte des variations que peut présenter, sur sa longueur, une même strate sédimentaire, plus ou moins chargée, suivant les points, de parties calcaires ou sablonneuses; mais, dans ce dernier ordre d'idées, il ne semble pas que, lorsqu'on examine des sédiments ferrugineux plus récents, on observe, sur un espace aussi restreint de 3 ou 4 kilomètres, de semblables variations. Au milieu de ces roches gneissiques sont intercalées, suivant deux grandes traînées principales de direction Est-Ouest, à sinuosités nombreuses, les lentilles do magnétite et d'oligiste, dont le détail est représenté sur