Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)
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DES GISEMENTS DE FER SCANDINAVES
L'ORIGINE ET LES CARACTÈRES
ciseront ces questions de. composition pour les minerais les plus purs en phosphore. Fe^O 4 Fer MnO MgO CaO... BaO AIW SiO 2 Ph
Hertigen Tingvalls kulle
Robsahn
92,10 66,7 » 0,70 2,10 » 0,70 2,10 0,742
87,80 63,6 » 2,50 2,40 » 1,05 5,95 0,03 i
90,65 65,7 » 0,60 2,35 0,10 0,85 3,10 0,512
Valkomman
88,35 63,9 " 0,50 2,10 » 0,20 4,70 0,394
Fredrikas
92,2b 68,3 trace 1,70 0,85 » 0,60 4,25 0,019
J'arrive à la teneur en phosphore, dont l'importance industrielle est capitale. Cette teneur en phosphore correspond ici beaucoup moins à du phosphore incorporé dans l'oxyde de fer môme qu'à de l'apatite distincte, tantôt cristallisée en même temps que la magnétite, tantôt localisée au milieu de celle-ci on lentilles et veines de grandes dimensions, qui ont alors souvent une relation directe avec les filons de granulite et de pegmatite. En laissant de côté ces lentilles et veines, on trouve souvent, dans les cas où l'apatite est très abondante, des zones stratifiées alternantes de fine apatite rose ou verdâtreet de magnétite; plus souvent, un mélange intime et grenu à proportions très variables des deux minéraux. L'apatite est si facile à distinguer de la magnétite au premier coup d'œil qu'avec unecourte expérience les mineurs de Gellivara arrivent à séparer les cinq catégories de minerais suivantes, qui forment autant de produits marchands indépendants : A. B. G. D. E.
Au-dessous de 0,05 p. 100 de phosphore ; Entre 0,05 et 0,1 Entre 0,1 et 0,8 — Entre 0,8 et 1,5 — Au-dessus de 1,5 p. 100, quelle que soit la teneur.
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Ce triage, qui laisse surtout place à des erreurs entre les minerais B et C d'une part, C et D de l'autre, est, en pratique, contrôlé par une série d'analyses chimiques, correspondant à autant de prises d'essai minutieusement exécutées. Commercialement, les minorais A et B, qui, sans être purs, se rapprochent néanmoins des anciennes qualités déminerais autrefois exploités en Suède, sont traités dans les usines suédoises. Au contraire, les minerais C, D, E sont exportés, principalement en Allemagne, un peu aussi en Angleterre et en France (Anzin), où on les traite par le procédé Thomas. Les minerais D et même E paraissent trouver un écoulement aisé. Il n'en est pas de même des minerais C, intermédiaires entre ceux qui conviennent au procédé acide Bessemer et ceux destinés au procédé basique Thomas. La partie la plus phosphoreuse des minerais E va aujourd'hui à une usine de fabrication de phosphates, située à Luleâ, dont je dirai quelques mots plus loin. Géologiquement, il y a lieu de remarquer que les minerais A et B d'une part, D et E de l'autre, c'est-à-dire, d'un côté, les minerais relativement purs, destinés aux usines suédoises et, de l'autre, les minerais phosphoreux pour exportation, forment, à Gellivara, deux zones bien distinctes : l'une, au Sud, comprenant les gîtes de Hertigen, Kapten, Fredrikas, Selet; l'autre, au Nord, beaucoup plus importante, à peu près tous les autres gisements. Dans la série des grandes exploitations de Johan, Valkomman, Linné, Hermelin, Josefina, Tingvalls kulle, qui donnent aujourd'hui presque tous le tonnage de l'extraction, on ne trouve guère que des minerais D et E et, en certains points, on passe à de véritables gisements d'apatite. On peut remarquer pourtant que, lorsque l'oligiste