Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)
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L'ORIGINE
ET
LES
CARACTÈRES
DES
titane, bien qu'on trouve sur certains points, comme je l'ai dit, un peu de sphène. Les minerais phosphoreux, tenant dans l'ensemble 1,50 p. 100 de phosphore, sont vendus en bloc, sans être divisés, comme à Gellivara, en une série de qualités A, B, C, D, E. On se contente de faire un triage à la main, suivi (pour environ 1/10 de la production) par un triage magnétique, que je décrirai plus loin.
NORBERG
(WESTMANLAND) (*).
Les conditions du gisement sont, à Norberg, très analogues à celles que nous venons do rencontrer à Grangesberg et à Gellivara ; il n'y aurait donc pas lieu d'insister, si, précisément, certains rapprochements, venant confirmer des observations antérieures, et, d'autre part, des discordances de détail, qui enlèvent à quelques faits leur caractère de généralité, n'étaient intéressants à signaler. Les mines de Norberg, exploitées depuis le xvf siècle, ont été, d'ailleurs, pendant une trentaine d'années, jusque vers 1892, les principales de Suède. Leur production, qui était de 100.000 tonnes par an entre 1870 et 1879, est tombée à 64,000 en 1889, mais remontée à 136.000 entre 1891 et 1895(**). La région de Norberg est constituée par des alternances de leptynites et micaschistes (avec quelques bancs calcaires dans l'Ouest): terrains plissés et, ce semble bien, (*) J'ai donné autrefois une description de ce gisement, avec bibliographie, dans le Traité des gilcs minéraux (t. I, p. 108 à 713). — Voir surtout : la carte géologique de Tôrnebohm (1876-1881), et la brochure publiée en 1890 par G. Nordenstrôm et A. Granstrôm, pour la Société de Norberg-Riberg. — Comparer BECK (Zeits. /'. pr. Geol., 1899, p. 2, et diverses publications citées en notes). (**) Les travaux, concentrés autour de Norberg et de desservis par une ligne allant de Krylho à Tillberga.
Riberg, sont
GISEMENTS
DE
FER
SCANDINAVES
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disloqués par un massif de granité rose sans mica(*}, développé à l'Est. Un accident Nord-Sud, qui, vers Risberg, fait buter ce granité contre la tranche des terrains gneissiques coupés obliquement, est accompagné là par une accumulation toute spéciale de lentilles ferrugineuses : non pas sans doute qu'il y ait une relation de cause à effet outre le granité et la formation des oxydes de fer, mais plutôt parce que les couches ferrugineuses auront été là refoulées et accumulées sur elles-mêmes, ainsi qu'en témoignent, à Risberg, de nombreux plissements internes ; le développement des principaux amas serait donc, comme il nous a déjà semblé l'apercevoir à Gellivara et Grangesberg, le résultat d'un accident mécanique ayant refoulé et concentré, en la plissant, une couche plus ou moins longue, sur un seul point. Les minerais, semblables à ceux des gisements précédents, sont àl'étatdelentilles, variant entre 10 et 30 mètres de puissance et formées d'oxydes cristallisés. On peut, comme le montre la carte ci-contre (fig. 21), apercevoir deux zones de minerais principales, qui s'étendent sur environ 9 kilomètres de long. La première, celle de l'Est, qui peut comprendre deux ou trois couches parallèles, ainsi qu'on semble le reconnaître dans la région plus simple et plus régulière du Nord fers Kallmorberg, est intercalée dans les leptynites siliceuses et formée surtout d'hématites mêlées de magnétite à gangue quartzeuse, de minerais secs (torrsten malm). Ou la connaît particulièrement au voisinage immédiat du granité, it Risberg et Norberg. Il existe cependant aussi, dans cette première zone (à Rôberg, Getback, etc.), des minerais de magnétite, à (*) Cette roche, désignée ici comme granité, est plutôt de la famille des granulites françaises, mais une grariulite différant beaucoup, suivant une remarque précédente, de celles que nous avons en France, par celle absence de mica blanc.