Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)
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L'ORIGINE
ET
LES
CARACTÈRES
On peut remarquer, en passant du minerai I aux minerais II et III, sous l'influence d'une réaction calcaire plus accentuée, le sesquioxvde de fer faisant place à l'oxydule et le manganèse augmentant, tandis que la silice, le phosphore et le soufre sont peu. à peu éliminés. Les traces de cuivre dans les minerais secs correspondent à un peu de pyrite cuivreuse, qui existe ici, de même qu'à Grangesberg, Gellivara , Svappavara, etc. , mais en quantités très faibles. Il est plus curieux de signaler, au voisinage du granité, un vrai gîte de sulfures métallifères (galène, etc.), qui présente des apparences d'interstratifleation. Nous allons retrouver l'analogue à Dannemora et, sans doute, on est en droit de supposer une introduction postérieure amenée par le granité ; niais ne peut-on également voir là un indice en petit du phénomène de dépôts sulfurés à allure sédimentaire, qui, dans les mêmes couches gneissiques et dans le même pays, caractérise le gîte d'Ammeberg? Le fait, en tout cas, est assez curieux pour valoir une courte description, que j'emprunterai à M. Deck de Freiborgf). D'après ce géologue, on a, à Kallmora, un minerai de fer encaissé dans un gneiss àbiotite, avec gangue de skarn (pyroxène clair, un peu de hornblende, grenat, cordiérite, magnétite, etc.). Les sulfures métallifères se seraient introduits après coup dans ce skarn disloqué, dont ils englobent les éléments éiniettés, grenat et magnétite, d'une façon assez intime. Ils comprennent de la galène à 0,015 p. 100 d'argent, avec un peu de pyrite cuivreuse, de mispickel, de fluorine blanche ou violette. Il y aurait là une sorte de formation filonienne, ayant pris la forme d'un filon-couche, reliée aux dislocations et brèches, qui marquent précisément, en général, la zone de skarn. Entre 1891 et 1895, on a extrait de ce gisement, par an, environ 7.000 tonnes de galène!
DES
{Zeits. f.pr. Geol., 1899, p. 4).
DE
FER
SCANDINAVES
PERSIÎERG
( W.ERMLAND)
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(*).
La mine dePersberg, exploitée, comme Norberg, depuis le milieu du xiv* siècle, a été longtemps la première mine de fer en Suède. De 1870 à 1890, elle est restée la seconde (après Norberg), avec une production de 40 à 50.000 tonnes; de 1891 à 1895, on a extrait, en moyenne, 31.881- tonnes par an.
Fie. 23. — Coupe de la StorgrufVa à Persberg, d'après M. Beck. g, gneiss à biotite finement grenu. — /,-, calcaire et dolomite. — s, skarn. e, minerai de fer. — cl, diorite.
Comme à Norberg, on trouve, au milieu des gneiss et des leptynites (halloflints), des lits calcaires, avec lesquels le minerai, accompagné de skarn (grenat, pyroxène et épidote), est généralement en relation (fig. 23). Les lentilles de minerai verticales, épaisses au maximum de 50 mètres, sont réparties sur environ 9 kilomètres de long. La magnétite y domine à peu près exclusivement, avec une proportion variable d'hématite. La teneur en manganèse va de 0,20 à 0,35 p. 100 ; celle en phosphore ne dépasse pas 0,013. La coupe met bien en évidence les (*) 1874. TÔRNEBOHM, Kartu SfverBerggrunden inom Filipslads Bergslag; Geognostik Beskrifning ofver Pevsbergete Grufve fait (avec carte); 1897. WALK. PETERSSON, Ilôgbergs fàllet vid Persberg; '899. BECK (Zeits. f. prak. Geol., p. 4). 18 15.
(*) BECK
GISEMENTS