Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)
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DES L'ORIGINE
ET
LES
plissements subis par les couches en coupe transversale. En plan horizontal, Walf. Petersson a cru remarquer, conformément à une observation faite plus haut à Gellivara et à Grangesberg, que les amas se trouvaient surtout aux points d'inflexion des couches. Nous avons vu quelle explication on pouvait en donner. On peut encore signaler, dans le minerai, des veines, généralement parallèles à la direction et dues à un phénomène de dislocation mécanique : veines remplies de débris avec chlorite et serpentine, que l'on retrouve dans les divers gisements de Suède et que les Suédois désignent sous le nom de skôl. DANNEMORA
GISEMENTS
DE
FER
SCANDINAVES
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CARACTÈRES
(UPSALA) (*) .
Quand on examine la carte géologique de la région de Dannemora, donnée par M. Tornebohm (Pl. VIII, fig. 1), on y remarque, d'abord, une zone sinueuse de roches cristallophylliennes, qualifiées de halleflints (porphyroïdes ou schisteux) et d'eurites (ou. plutôt de leptynites) (**), avec bancs calcaires associés, qui viennent s'intercaler entre les granités à l'Ouest et les granités gneissiques d'Upsala à l'Est (***). Dans toute la région de Dannemora, cette zone est N. 10° E. et les couches y offrent, le plus souvent, un plongement Est, tout en étant très redressées. Vers le Sud, cette zone se recourbe presque à angle droit et devient Est-Ouest, avec plongement Nord, en se dirigeant vers Ramhalls. (*) Voir la description donnée dans le Traité des gîtes minéraux (I, p. "114 à 718), et la bibliographie annexée, surtout la description de Tornebohm en 1878, avec atlas de planches. (**) Je reviendrai bientôt sur la définition de ces roches. En France, nous réservons le nom d'eurites pour des granulites compactes, généralement en filons minces. (***) 11 existe, en outre, des massifs de diorite, souvent quartzifères, dont il serait intéressant d'étudier la relation d'origine avec les calcaires.
A l'exception du gisement isolé de Stenring, en relation avec une traînée de leptynites et de calcaires, qui réapparaissent dans le granité gneissique, tous les minorais de fer sont dans cette zone ; les principaux d'entre eux, ceux de Dannemora, sont intercalés et interstratifiés dans les lentilles calcaires; les autres, ceux de Persbo, Slesby ou Ramhalls, sont dans les halleflints et dans les leptynites. Nous retrouvons donc là la diversité des roches encaissantes , qui existe à Gellivara ou Norberg et qui ne laisse pas d'être assez singulière avec de semblables gisements sédimentaires, mais s'explique peut-être par les intercalations calcaires, dont nous allons parler, dans les leptynites. D'après la description de M. Tornebohm, les roches, qu'il appelle eurites et qui, dans notre nomenclature, correspondraient plutôt à des leptynites, sont des roches rouges compactes, nettement rayées, parfois avec de minces intercalations calcaires. Vers le Sud de Ramhalls, elles ont des nuances variées et passent à des gneiss, après lesquels on retrouve des roches grises zonées avec délits rouges. C'est dans ces leptynites rouges que se trouvent les minerais de Ramhalls. Les roches encaissantes sont, là, à grain très fin, zonées ou rayées. Les minerais y sont nettement interstratifiés, formés, dans le nord, d'hématites schisteuses, qui alternent, par endroits, avec ces leptynites mêlées d'un peu de skarn, et, dans le sud, de magnétite, développée, suivant une loi tout au moins bien fréquente, au contact de calcaire grenu, qui forme l'épohte du gisement. En même temps, il apparaît un peu d'amphibole. A Stenring, on retrouve de même de la magnétite, avec un skarn de grenat et de pyroxène, sur une traînée de leptynites, accompagnée d'un peu de calcaire grenu au mur, et cette zone se poursuit à l'Est, vers Flymyra. Les halleflints (porphyroïdes ou schisteux), qui dominent dans la zone Nord-Sud, ont bien des chances