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DES GISEMENTS DE FER SCANDINAVES

L'ORIGINE ET LES CARACTÈRES

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faciès cristallin, que la découverte de quelques fossiles à Trondhjem, Sulitelma, etc., conduit à regarder comme un synclinal cambro-silurien, très anciennement plissé . D'après les recherches de M. Vogt, ily a là trois termes principaux : 1° à la base, un complexe de schistes micacés avec marbres et niveau supérieur de minerai de fer ; 2° au-dessus, un gneiss plus jeune, en concordance avec le niveau ferrugineux précédent et passant, par transitions insensibles, aux schistes micacés inférieurs; 3° les schistes de Sulitelma. Les minerais de fer semblent bien correspondre à un groupe do couches sédimentaires métamorphosées. Ils se présentent en niveaux lenticulaires, qui ont souvent 1 à 2 kilomètres de long, parfois jusqu'à 5 et 8 kilomètres, avec une largeur moyenne de 3 à 10 mètres, rarement (Dunderlandsdal) 30 à 60, exceptionnellement jusqu'à 100 mètres. Ces lentilles se trouvent dans la partie supérieure des schistes micacés à niveaux de marbres, dans le voisinage de bancs de marbre ou de dolomites, dont ils sont pourtant toujours (sauf dans une seule exception) séparés par une couche de schistes micacés de 1 à 10 mètres ; la limite entre les minerais et les schistes est généralement nette (*), et, d'après M. Vogt, l'ensemble des conditions de dépôt très régulières exclut l'hypothèse d'anciens phénomènes de substitution (niétasomatisme) sur des calcaires, pour faire admettre une simple précipitation sédimentaire, comme dans les fers dos marais, ou dans les couches marines secondaires et tertiaires. Le minerai est un mélange de quartz, oligiste, magné-

trielle, suffisent, je crois, pour nous fixer sur leur allure et leur formation. J'ajouterai seulement quelques mots encore sur un groupe de gîtes analogues, situés dans la Norvège Septentrionale, qui présentent, pour nous, cet intérêt d'être intercalés, non plus dans des couches cristallines d'âge problématique, mais dans du silurien proprement dit et, par conséquent, dans des conditions de dépôt sédimentaire mieux définies. Dans ces régions Nord de la Norvège, l'attention des industriels a été récemment attirée sur une importante zone de gisements ferrugineux à faible teneur et sensiblement phosphoreux, que les procédés de séparation magnétique Edison permettent aujourd'hui de traiter avantageusement (*). D'après M. Vogt, ces gisements nouveaux commenceront, en 1905, à exporter 750.000 tonnes par an. Cette zone de 400 kilomètres de long, située environ sur le cercle polaire, entre 65 et 69° de latitude, commence au Sud du glacier de Svartisen, sur le Ranenfjord (Elvsfjord au Sud du Ranenfjord; îles de Donnesô et Tomô à son embouchure; Mo et Dunderlandsdal au fond du fjord) ; on la retrouve au Nord du glacier, près de Beieren, à Skjœrstad (sur le Saltenfjord), puis sur les deux rives do l'Ofot-fjord, où aboutit la nouvelle ligne de la Baltique à l'Atlantique, et, enfin, à Salangcn, dans le Sud du cercle de Tromso (environ 69° N.). Les tentatives d'exploitation ont surtout porté sur les gites du Dunderlandsdal, à peu près sur le cercle polaire. Tous ces gisements, analogues entre eux, sont intercalés dans cette longue bande de terrains métamorphiques à

(*) Les niveaux de minerais de fer siluriens, c'est-à-dire à peu près du même âge, sont nombreux dans des régions où le métamorphisme a joué un rôle moins actif. Il suffit de citer, en France, la région de Segré et Angers, celle de Saint-Rémy dans le Calvados, Krivoïrog en Russie, Nucic en Bohême, la Peusylvanie, etc.

(*) Voir une description do M. Vogt avec cartes et coupes (Zeits. f. pr. Geol., janv. et févr. 1903), avec renvoi aux publications antérieures du même auteur ; notamment : Salten og Ranen, 1890 ; — Dunderlandsdalens jernmalmfelt, 1894 (avec carte géologique) ; — Del Nordlige Norges malmforekomster og bergverksdrift, 1902.

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