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L'ORIGINE ET LES CARACTÈRES

elles produites en même temps, amenant accessoirement, dans le gîte ou sur ses épontes, des métaux du groupe cuivre-zinc- plomb, etc. J'en ai cité des exemples particulièrement remarquables à Dannemora et à Norberg, oh il existe de véritables filons sulfurés complexes; mais, ailleurs, on rencontre aussi du sulfure de cuivre, soit en quantités relativement notables comme à Svappavara, soit en traces, comme à Gellivara (toit de Tingvalls kulle, Sud et Ouest de Sofia supérieure, etc.). 11 est possible que ces venues, qui affectent facilement la forme de filons-couches, aient une relation avec les remarquables imprégnations blendeuses et galénifères, que l'on trouve, dans les mômes terrains cristallophylliens, sur d'autres points de la Scandinavie, tels que Ammeberg, ou même avec les gisements pyriteux si fréquents de ce pays, ordinairement rattachés aux gabbros.- J'ai également indiqué l'hypothèse que les sulfures aient joué originellement, dans la formation de tous ces minerais de fer oxydés, un rôle très supérieur à celui que l'allure actuelle de ceux-ci tend à leur faire attribuer. Enfin, nous avons vu des dégagements hydrocarbures se déceler en divers points) Norberg, Grângesberg, etc. (*)] et l'on retrouve le même fait dans les gîtes sulfurés d'Ammeberg: j'ai dit, on en parlant plus haut, comment ces carbures avaient pu contribuer à réduire localement l'oligiste en magnétite et, quelle que soit l'origine première de ce carbone, je crois sa distillation, sa mise en mouvement, bien probablement liées au déplacement profond des magmas granulitiques. Les réactions chimiques métamorphisantes, où nous apercevons ainsi l'indice de véritables phénomènes do pneumatolyse, ont été accompagnées, précédées ou suivies de mouvements mécaniques, dont les gites portent la trace (*) Comparer les anthracites des filons d'argent de Kongsberg.

DES GISEMENTS DE FER SCANDINAVES

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constante, sous forme de cassures locales, failles plus générales, pseudo-schistosités, rebroussements, contournements, etc. (*). Il semble bien que l'accumulation des bancs plissés sur certains points d'inflexion ait, en dehors des actions de substitution métamorphique imaginées plus haut, contribué à la formation des gros amas, que l'on trouve presque toujours, comme nous l'avons vu, à des coudes des gisements (notamment à Gellivara, Grângesberg, Norberg, Persberg). Telle est, en quelques mots, la conception à laquelle on pourrait arriver sur ces gîtes si obscurs. Il reste à montrer un peu mieux comme elle rend compte des principales difficultés, auxquelles on se heurte en cherchant à les comprendre, et, tout d'abord, de la nature des roches encaissantes, puis de celle des minerais eux-mêmes, à savoir de la prédominance, ici de l'oligiste, là de la magnétite, enfin de l'existence des divers corps accessoires, des impuretés industrielles du minerai, etc. La nature des roches encaissantes offre à la théorie sédimentaire une difficulté, que je n'ai pas cherché à dissimuler. Il est singulier que, dans une même zone minière occupant une longueurrestreinte de 4 ou 5 kilomètres au plus, un système de couches sédimentaires ferrugineuses passe, successivement, des hàlleflints aux leptynites, aux calcaires, aux amphibolites et aux pyroxénites, tantôt intercalé dans des roches du type acide, tantôt dans des roches du type basique. Supposer que ces divergences proviennent d'une différence originelle dans la sédimentation est évidemment possible ; on peut également concevoir qu'un

(*) Les exemples de torsion dans les couches métallifères à leurs coudes sont très fréquents (mines Johan, Tingvalls kulle, Linné, à Gelli vara, etc.). De même, j'ai cité de nombreux exemples de brèches avec ciment granulitique et cristallisation de hornblende le long des gisements (Fredrikas à Gellivara, Norberg, etc.) ; j'ai parlé également de ces espèces de failles que l'on appelle le skôl.