Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)
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Sud-Est, et au Sud par le San Joaquin, qui coule vers le Nord-Ouest ; ces deux fleuves se réunissent à la hauteur de la baie de San-Francisco pour s'y jeter. La troisième région est celle de la Sierra Nevada, qui s'élève graduellement au-dessus de la Grande Vallée pour monter jusqu'à plus de 4.000 mètres. Enfin, la dernière région est formée de hauts plateaux sableux et salés, avec une série de lacs alignés sur la direction générale N. 31°W. Au Nord, la Sierra de la Côte et la Sierra Nevada se rejoignent vers le 40°. De même au Sud vers le 35°, la Grande Vallée cesse. Au delà est un ensemble de chaînes et de vallées dirigées Est-Ouest et dans lequel viennent aboutir la Sierra Nevada et la Sierra de la Côte, sans qu'il y soit possible de les distinguer l'une de l'autre autrement que par des considérations géologiques. C'est la région très plissée de la Californie du Sud, dont la capitale est Los Angeles. 2° Géologie. —■ Après cette vue sur l'orographie de la Californie, examinons rapidement les formations géologiques qui la constituent. D'après les travaux des géologues américains (*), voici comment se sont déposés les différents étages et par quels accidents ils sont affectés : Le jurassique relevé par la Sierra Nevada n'apparaît en Californie que sur son flanc Ouest en couches presque verticales pendant vers l'Est, qui paraissent former le flanc Est d'un grand pli synclinal rejeté et couché vers l'Ouest par la Sierra Nevada (**) ; ce jurassique forme dans le Nord de l'État le terrain aurifère (Gold Belt). Le crétacé s'est déposé sur tout l'espace occupé actuellement par la Sierra de la Côte et la Grande Vallée. Il repose, à l'Est, en couches à peine soulevées sur la tranche des couches jurassiques. Dans la Sierra de la Côte, de formation pos(*) Whitney, ibid. — La Grande Vallée de Californie (Bulletin n° 14 de l'Université de Californie). (**] Suess, t. II.
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térieure, il est au contraire bouleversé ; ses couches y sont très épaisses. L'éocène (*) et le miocène ont une allure analogue, mais ils s'étendent moins loin au Nord. On ne retrouve pas de couches tertiaires au delà du 40° ; l'Orégon et le Nord de la Californie étaient émergés avant leur dépôt. Mais, plus au Sud, les mers éocène et pliocène recouvraient toute la Sierra de la Côte et la Grande Vallée. Après le miocène, des mouvements du sol se produisent; jusque-là la série crétacée, éocène et miocène, ne montre aucune discordance. Mais le pliocène qui va se déposer dans les mêmes régions est en discordance sur elle. La Sierra de la Côte s'est soulevée par îlots, laissant encore de nombreux chenaux par où la mer pliocène arrivait à la Grande Vallée. Pendant le pliocène et surtout à la fin de cette période, la Sierra de la Côte continue son mouvement d'émersion en formant des chaînes dirigées vers le Nord-Ouest, qui finissent par isoler la Grande Vallée de la mer. En même temps, au Sud, se produisent les plissements Est-Ouest, qui ont affecté la région de Los Angeles, en formant les Sierras du Sud de l'Etat. Dans ces Sierras et dans celle de la Côte, les couches pliocènes sont donc bouleversées comme les précédentes, mais elles sont en légère discordance sur elles par suite d'un premier mouvement d'émersion post-miocène. On trouve donc, en résumé, des couches crétacées et tertiaires presque horizontales sur le bord Est de la Grande Vallée ; elles sont redressées sur son bord Ouest et profondément bouleversées dans la Sierra de la Côte, région difficile d'accès et encore très mal connue. Au Sud, elles sont affectées de plissements très nombreux aussi, mais de bien moins grande amplitude, qui sont séparés par des tii2 LeS ouvra g es américains que nous avons pu consulter ne dissent pas l'oligocène de l'éocène.