Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)
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nellement 73 barils. Leur profondeur varie de 45 à 135 mètres. Le prix du sondage est de 60 francs par mètre. 6° Mac Kittrick. — Ce territoire était déjà connu depuis longtemps par l'exploitation de l'asphalte. L'attention s'est portée sur lui aussitôt après la découverte du pétrole à j Kern River, qui n'est distant que de 100 kilomètres. On a trouvé deux niveaux horizontaux, l'un à 150 mètres, l'autre à 300 mètres de profondeur ; celui du bas est le plus riche, ce qui est d'ailleurs une règle générale vérifiée dans tous les pays. Entre les deux niveaux d'huile est un niveau d'eau qui arrêta longtemps les sondages. Le premier sondage qui atteignit le niveau inférieur donna une source jaillissante, ou gusher, qui débita 2.000 barils les premiers jours et se maintint ensuite à 100 barils. En 1902, la production du champ a été de 597.000 barils avec 37 puits en activité (production journalière, 47 barils). 7° Sunset. — Sunset est à 50 kilomètres au Sud-Est de Mac Kittrick et sur le même alignement au bord de la Grande Vallée. Les couches de pétrole y sont horizontales et à peu près à la même profondeur qu'à Mac Kittrick. En 1902, il y avait là 24 puits qui ont donné. 142.630 barils, soit 17 par puits et par jour. Entre Sunset et Mac Kittrick se trouvent les sondages de Midway, dont deux ont été productifs dès 1902 et ont donné 50.180 barils, soit plus de 70 barils par puits et par jour, moyenne très élevée, mais qui n'a rien de surprenant pour les premiers sondages faits dans un champ intact. 8° Coalinga. — En 1893, on y découvrit des suintements de pétrole le long d'une rivière. Ce ne fut que deux ans
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plus tard que l'on fit des sondages. Un des premiers d'entre eux donna un gusher fameux, le Blue Goose, qui produisit régulièrement 1.000 barils par jour pendant plusieurs semaines et redescendit ensuite à une production constante de 200 barils. Le sable pétrolifère, très lâche, contient là beaucoup de gaz, ce qui produit ces jaillissements. Il arrive que le jaillissement cesse subitement pour reprendre non moins subitement, à une époque imprévue, quand une nouvelle poche de gaz vient à se vider. Le territoire pétrolifère a la direction générale NordOuest ; il s'étend le long de l'affleurement des couches, qui sont là très relevées, avec des pendages qui vont jusqu'à 60° vers l'Est. Le sable pétrolifère a une épaisseur très variable. Ces deux circonstances, forte inclinaison et variation d'épaisseur, font que le sondage y est une opération assez aléatoire, et, malgré des indications très favorables tout le long de l'affleurement des couches, les sondages sont restés groupés au voisinage des points où dès le début ils ont été fructueux. L'opération est assez chère, d'ailleurs, 90 francs à 120 francs le mètre courant. Quant à la profondeur des puits, elle varie naturellement très vite avec leur distance de l'affleurement ; les limites pratiques sont 150 et 500 mètres ; les meilleurs puits sont les plus profonds. Voici les productions de ces dernières années : Barils
1899 1900 1901 1902
154.000 439.372 532.000 504.545
La production journalière par puits, en 1902, a été de 72 barils, c'est-à-dire très voisine de celle de Kern River. Pour résumer cette revue rapide des champs de pétrole californiens, voici un tableau de leur production des quatre dernières années, avec le prix, la profondeur et le rendement des sondages. Tome IV, 1903.
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