Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)

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AFFAISSEMENTS PRODUITS DANS

LE

CHESHIRE

ère, on exploita assez activement ces sources, captées dans des puits peu profonds. Leur salure était faible, leur rendement médiocre. En 1670, le sel en place fut découvert, pour la première fois en Angleterre, à Marston, près Northwich , à moins de 40 mètres de profondeur. L'exploitation par puits et galeries commença immédiatement. Un siècle plus tard, en 1781, on rencontra, encore à Marston, la deuxième couche de Northwich et ensuite la partie inférieure du gisement. Aujourd'hui encore, on n'utilise guère que la nappe salée suprasalifère et la couche supérieure qui l'alimente. L'exploitation du sel gemme, localisée à Northwich, porte sur la deuxième couche, qui est naturellement sèche. La plupart des salines sont situées à Northwich et à Winsford sur les rives de la Weaver navigable; elles sont, en outre, fréquemment raccordées au chemin de fer. D'autres canaux : Trent and Mersey, Bridgewater, desservent le district. CHAPITRE IL MINES DE SEL.

Dans la région de Northwich, l'effondrement de nombreuses mines de sel, en général abandonnées, s'est ajouté aux affaissements dus à la dissolution. A ce titre, nous devons exposer la situation générale de ces exploitations souterraines. Les premières (fig. 1), établies à partir de 1670 au milieu de la couche supérieure, vers 50 mètres de profondeur, n'avaient qu'un puits d'où les chantiers ne s'écartaient pas à plus de 100 mètres. Ce puits, insuffisamment cuvelé, n'allait pas jusqu'à la couche ; une galerie et un faux puits

PAR L'EXPLOITATION

DU

SEL

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l'y reliaient; un puisard recueillait les eaux douces. On abattait une grande épaisseur de sel : 10 mètres et plus. Des piliers carrés de 4 m ,50 de côté en moyenne, irrégulièrement distribués, supportaient les terrains supérieurs. La proportion du plein au vide était d'environ 1 /10. Un treuil à cheval assurait l'extraction. AliuvLoris

Marnas

FIG.

Ces petites mines étaient très nombreuses. Au début, l'extraction était faible, et en 1734, année qui suivit les travaux de canalisation de la Weaver, 7.000 tonnes seulement descendirent le cours de cette rivière jusqu'à la Mersey. Cinquante ans après, l'extraction totale ne dépassait pas 50.000 tonnes par an, au moment où la découverte de la seconde couche fît abandonner les travaux dans la première. Ceux-ci avaient fourni au total 2 millions de tonnes et devaient occuper en tout 10 hectares à peine. Ils avaient donné de grands déboires. Les piliers auraient bien été suffisants ; mais le toit de sel laissé aux galeries, larges souvent de 20 mètres, ne l'était pas toujours. Des ruptures de toit se produisirent, amenant les eaux plus ou moins salées, sus-jacentes, dans les mines. Celles-ci furent inondées, les piliers dissous, des effondrements nombreux survinrent. Pour une seule mine supé-