Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)
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AFFAISSEMENTS
PRODUITS
DANS
LE
CHESHIRE
elliptique de 120 mètres sur 80, témoin d'un sérieux commencement d'affaissement. D'après un autre plan, en 1837, le lac atteint 1 .100 mètres de long sur 150 de large. En 1857, la longueur est la même ; mais la largeur atteint près de 400 mètres ; l'écluse et les mines sont submergées. Des vérifications ultérieures ont confirmé la constante progression du phénomène. Ce lac a aujourd'hui environ 40 hectares de superficie. L'affaissement maximum correspond à l'axe de l'ancien thalweg. Le sol, autrefois à 3 mètres au-dessus du niveau de la Weaver, est descendu à 18 mètres au-dessous, soit un affaissement total de 21 mètres depuis le xvnf siècle. On a remblayé une partie de la dépression au moyen de déblais de travaux, de cendres de salines, etc. L'emplacement de l'ancien moulin, à l'amont, a été submergé, et le pont de la grande route de Warrington, qui passe près de cet emplacement, a été relevé ainsi que le remblai de la chaussée avoisinant. Ce lac est le résultat de la disparition de la couche supérieure seule. On n'a pas ouvert de mines inférieures à son aplomb, car l'origine de l'affaissement est antérieure à la découverte et à la mise en exploitation de la seconde couche. Il paraît donc certain que l'affaissement maximum de 21 mètres constaté correspond exactement à la disparition complète de la couche inférieure, puissante de 25 mètres environ, et surmontée de 35 mètres seulement de marnes et alluvions, dont le foisonnement ne dépasserait, par conséquent, guère 10 à 12 p. 100. Ce lac de Witton continue à s'étendre. Celui de Wincham-Marston, au Nord-Est du précédent, n'en est séparé que par une bande de terre peu élevée, large de 150 mètres, qui s'affaisse aussi et semble destinée à être également submergée : les deux lacs n'en feraient plus qu'un. C'est là que fut découverte, en 1781, la seconde couche
PAR
L'EXPLOITATION
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SEL
de sel et que l'on ouvrit les premières mines inférieures. L'inondation ultérieure de celles-ci créa le vaste réservoir dont nous avons parlé plus haut. On y pompa dès 1861. A partir de ce moment, les terrains supérieurs, jusque-là maintenus par la contre-pression d'une eau saturée en repos non corrosive pour les bancs de sel restants, commencèrent à s'affaisser. La partie submergée atteint 7 hectares et continue à se développer. Le troisième lac est à Dunkirk, quartier de la ville de Northwich. Il est immédiatement à l'amont du premier sur le ruisseau. Depuis 1873, l'affaissement du lac de Witton, remontant le thalweg, s'était étendu jusque-là. L'effondrement qui, en décembre 1880, fut la conséquence de l'inondation de la mine de Platt's Hill, accrut considérablement la surface submergée en amont de l'ancien moulin et constitua un véritable lac distinct du premier, dont il n'est séparé que par la chaussée et le pont de la route de Warrington. De môme qu'à Wincham et Marston, on pompait l'eau salée du groupe inondé des mines inférieures de cette région. Tous ces pompages furent accrus surtout dès 1893 et, depuis ces dernières années, ils produisent la moitié de l'extraction totale de la région de Northwich. Aussi le lac de Dunkirk s'est développé comme celui de Wincham et atteint 12 hectares en superficie, 30 mètres en profondeur. La couche inférieure a dû exceptionnellement être entamée par la dissolution. En outre, dans le voisinage, des lacs secondaires se sont formés à l'aplomb de certains puits de ce groupe de mines inférieures, dont la surface totale atteignait 25 hectares, comme à Wincham-Marston. En dehors des dommages causés aux terrains, surtout Par submersion, des dégâts très importants ont été subis Par les ouvrages de la navigation de la Weaver, par la voirie et par les immeubles. Tome IV, 1903.
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