Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)
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RICHESSES
MINÉRALES
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regarde comme produite par la transformation totale d'un gabbroj, les talcschistes, qui sont également à nos yeux d'origine métamorphique, et peut-être quelques lambeaux de roches serpentineuses, que nous croyons devoir rapporter à la grande formation récente des péridotites. D'autre part, comme nous l'avons dit, nous ne savons pas faire de distinction précise entre les schistes dits primaires du Nord et les schistes triasiques qui se rencontrent plus au -Sud, et pour cette raison nous ne saurions séparer d'une façon certaine, au point de vue de leur âge, qui nous est totalement inconnu, les roches vertes que l'on rencontre soit au voisinage des mines de cuivre et de plomb argentifère du Nord, soit dans la plaine de Poya, dans la vallée de la Négropo, etc.. Nous nous bornerons donc à distinguer d'abord, mais sans lui attribuer d'âge et sans pouvoir fixer sa véritable extension, une première série de roches éruptives, vraisemblablement la plus ancienne, constituée par des roches très basiques, de structure ophitique, à feldspaths et silicates magnésiens ; ces roches ont subi une altération très avancée, qui porte surtout sur les éléments verts presque complètement transformés en chlorite, ce qui rend leur diagnostic incertain ; les feldspaths, le plus souvent voisins de l'andésine, sont mieux conservés et à peu près déterminables. Nous avons spécialement rencontré les roches de ce groupe dans la région du Diahot : auprès des mines de cuivre Pilou et Ao, nous avons recueilli des échantillons qui constituent des types d'altération d'une diabase ophitique ; les roches vertes exceptionnellement altérées qui affleurent à côté du filon de plomb argentifère de la mine Mérétrice paraissent correspondre à des hypérites. Plus vers le Sud, se montrent dans les schistes argileux noirs de nombreuses têtes de roches vertes moins altérées ; on les retrouve aussi bien sur la côte Ouest, où elles CON-
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tituent en particulier la plupart d'entre les mamelons qui accidentent la plaine qui s'étend de Poya au cap Goulvain, et où elles apparaissent auprès du Moindou et de La Foa, dans la plaine de Saint-Vincent, et même près de Nouméa, que sur la côte Est dans la vallée de Faja au Sud de Kouaoua, dans la vallée de la Négropo au Sud de Canala, etc. Elles sont accompagnées de tufs et de brèches et présentent en somme des aspects assez variés. Quelques échantillons de ces roches, examinés au microscope, les ont montrées composées d'une pâte à grain fin de feldspaths basiques et depyroxènesclinorhombiques, et constituant des ophites tA^piques. Elles se rencontrent souvent, avec les tufs et les brèches qui les accompagnent, immédiatement au-dessous des sédiments crétacés qui renferment la houille, et elles ont généralement été décrites sous le nom de mélaphyres par nos devanciers. Ces formations paraissent, comme les précédentes, présenter un assez grand intérêt au point de vue des richesses minérales ; tandis qu'aux premières sont intimement associés les gîtes minéraux du Nord de l'île, les métaux divers que nous aurons à signaler n'apparaissent guère, dans le centre de la colonie, qu'au voisinage de ces dernières roches : tel est le cas du gîte de cuivre de la Négropo, des traces de cinabre de la vallée de Faja, du gisement d'or de la mine Queyras, des traces d'or (4 grammes à la tonne) signalées dans les mélaphyres du col de Tongoué, etc. Les sédiments houillers eux-mêmes sont recoupés par un grand nombre de pointements porphyriques, dont !a venue au jour est certainement postérieure au dépôt de ces sédiments; ces pointements sont particulièrement fondants au voisinage des gisements de Moindou, où ils s °nt constitués par un type d'orthophyre très frais ; la y enue de ces roches paraît avoir contribué pour une part ai > moins à la dislocation de la formation houillère ; peut-