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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

quartz cristallin teinté de jaune; tantôt ce ne sont que des morceaux menus de plaquettes quartzeuses que l'on peut ramasser, tantôt au contraire on recueille plusieurs de ces cloisons assemblées en parallélipipède, et souvent elles renferment encore une masse brunâtre plus ou moins désagrégée chargée d'oxyde de fer et de magnésie. Si, après avoir examiné de tels fragments, on reporte les yeux sur les blocs serpentineux qui affleurent au voisinage et qui, bien qu'exposés aux actions atmosphériques, ne sont pas encore complètement désagrégés, on voit se dessiner sur leur surface une sorte de damier tracé par des filonnets quartzeux, à l'intérieur desquels la roche se montre plus ou moins profondément altérée ; et l'on ne tarde pas à comprendre par quel processus les agents atmosphériques n'ont laissé, comme restes des roches serpentineuses qu'ils ont démantelées, que des squelettes quartzeux après avoir emporté plus loin le fer et la magnésie. Il apparaît en effet comme constant que le premier effet de désagrégation, qui paraît affecter les péridotites fraîches tout comme les roches serpentinisées, mais sans doute plus facilement les secondes que les premières, est une sorte de craquellement ouvrant dans la roche des plans de fissuration qui y dessinent un réseau parallélipipédique plus ou moins régulier. Dès lors les eaux qui viendront à imbiber la roche, sous l'effet de pluies souvent extrêmement abondantes, dissoudront peu à peu le quartz de la masse, pour le déposer ensuite le long de ces fissures et former ces sortes de cloisons au milieu desquelles il ne restera qu'une masse peu consistante de fer peroxyde et de magnésie, pour autant que cette dernière n'aura pas été dissoute par les eaux légèrement chargées d'acide carbonique qui ont traversé la masse. Lorsque, ensuite, ces têtes rocheuses viennent à se démanteler, il s'en détache des plaquettes quartzeuses qui tombent sur le sol, tandis que les eaux courantes entraînent les matières ferrugi-

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neuses et quelque peu magnésiennes qui subsistaient entre ces plaquettes, pour aller les déposer plus loin et constituer ainsi les argiles rouges, dont nous avons maintenant à faire mention. Toutes les pentes douces qui se développent au pied des massifs serpentineux, et toutes les surfaces à faible pente qui se rencontrent à leur sommet ou sur leurs arêtes et leurs contreforts, sont recouvertes par une formation rouge de consistance argileuse, qui présente un aspect très uniforme dans son ensemble et tout à fait caractéristique desmassifs serpentineux de la colonie. Cette formation, qui recouvre les têtes des roches serpentineuses, partout oh elle a pu se fixer, soit grâce à une pente naturelle suffisamment faible des roches sous-jacentes, soit à la faveur de quelque dépression dans la surface de ces roches formant une sorte de vasque, présente souvent une épaisseur de plusieurs mètres, atteignant même plusieurs dizaines de mètres au centre de certaines vasques profondément découpées. Elle se montre d'ailleurs peu homogène dans son ensemble, constituée par des lits successifs plus ou moins bien différenciés, dont la couleur et la composition varient quelque peu. Le plus généralement elle se présente sous forme d'une terre grasse, imperméable, assez plastique, et s'agglutinant sous la pression, avec une couleur très accentuée variant du jaune rougeâtre au rouge violacé ; examinée dé près, elle apparaît constituée d'une terre rouge empâtant des débris divers, parmi lesquels on distingue surtout de petits cristaux de fer chromé et des fragments de cristaux denstatite altérée, c'est-à-dire les restes des minéraux les moins facilement attaquables des péridotites. On y trouve parfois des lits plus ou moins complètement conspués de sable quartzeux j aune ; la surface en est généralement recouverte de grains ou de blocs d'oxyde de