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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

qui paraît d'ailleurs suffisamment rare pour ne présenter qu'un intérêt purement minéralogique. Les minerais que nous séparons sous le nom de minerais quartzeux sont ceux qui se présentent sous la forme de rognons ou de concrétions au toucher rugueux, avec une cassure à éclat souvent cristallin, et avec une dureté de 7, tous caractères qui en font plutôt des quartz colorés par le nickel que des minerais de nickel ; ils sont d'ailleurs généralement assez pauvres, et d'autant plus décevants pour le mineur que le quartz se colore vivement en vert pour des teneurs en nickel relativement très faibles. Ces échantillons constituent souvent ce qu'on appelle des minerais « peints ». L'un d'eux, d'une coloration tout aussi foncée que les meilleures garniérites, et qui provenait du massif du Koungouhaou, nous a donné à l'analyse la composition suivante : Silice Sesquioxyde de fer et alumine ... Magnésie Oxyde de nickel Eau

66,6 3,6 8,54 12,00 8,8

ce qui correspond à une teneur en nickel de 9,4 p. 100. Nous qualifions argileux des minerais qui devraient plutôt être désignés sous le nom de minerais plastiques, en raison de leur état physique : ils constituent en effet une pâte inconsistante, grasse au toucher, plastique, et absorbant facilement l'humidité. Ils sont parfois talqueux, se montrant plus ou moins nettement constitués d'une infinité de petites paillettes analogues au talc; d'autres fois ils forment une pâte paraissant bien homogène à l'œil nu. Leur coloration est toujours claire à sec, variant du vert pâle au vert d'eau presque blanc ; mais ils verdissent à l'humidité; leur teneur est néanmoins souvent élevée;

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LES MINES DE NICKEL

c'est d'ailleurs un fait constant qu'une même proportion de nickel communique à un minerai pauvre en silice et relativement riche en magnésie et alumine, une coloration verte incomparablement moins intense qu'à un minerai siliceux. Nous avons ramassé de tels échantillons, niais généralement dans des poches d'étendue restreinte, dans plusieurs mines. L'un d'eux , qui provenait des carrières Hélène à Népoui, était à sec d'un vert d'eau pâle à peine plus coloré que l'échantillon à aspect de stéatite qui tenait 9,5 p. 100 de nickel ci-dessus cité (p. 370), et beaucoup plus clair que l'échantillon quartzeux que nous venons de mentionner ; il indiquait à l'analyse la composition suivante : Silice Sesquioxyde de fer Alumine Magnésie Oxyde de nickel Eau

34,8 1,9 3,2 4,19 42,1 13,18

Cet échantillon était d'ailleurs presque uniquement constitué de plaquettes microscopiques de garniérite, liées par une petite quantité d'une pâte blanchâtre magnésienne et alumineuse ; en dissolvant cette pâte dans un peu d'acide chlorhydrique très étendu, on faisait apparaître très nettement la coloration vert vif de la garniérite, dont le microscope distinguait alors aisément les fragments accompagnés d'un peu des poudres vertes que nous avons signalées ci-dessus. D'autres échantillons à aspect argileux, connus comme moins riches en nickel, paraissent de même être composés d'une pâte argileuse et magnésienne englobant des paillettes de minerais' plus ou moins riches. Il n'y a donc dans ces minerais argileux rien de spécial au point <le vue minéralogique.