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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

LES MINES DE NICKEL

la rivière de Kua, à Houaïlou, etc. ; mais très étendus sont aussi les espaces sur lesquels la présence du minerai de nickel a été reconnue d'une façon plus ou moins approfondie, sans qu'aucun travail d'exploitation y aitjamais été entrepris, et qui paraissent renfermer encore des réserves importantes de nickel. Nous fournissons successivement ci-après quelques indications sur chacune de ces trois catégories de gisements.

tion mensuelle 600 tonnes) et la mine Toumourou (production mensuelle 350 tonnes). Le gisement du Plateau de Thio peut être pris comme type des gisements de minerais compacts, verts et bruns, se rencontrant en filons ou en filonnets dans les cassures, tantôt larges, tantôt fort minces, qui se développent dans les péridotites au voisinage de la surface. Le massif montagneux dans lequel est situé le gisement s'élève, par des pentes très rapides, jusqu'à plus de 650 mètres d'altitude immédiatement au-dessus de l'embouchure de la rivière de Thio et sur la rive gauche de celle-ci (Voir Pl. XII, fig. 1); les différents sommets de ce massif dessinent une sorte de fer à .cheval irrégulier qui entoure un plateau de même forme dominant la mer de 500 mètres environ, tandis que, vers la base du fer à cheval, c'est-àdire vers le Nord, s'ouvre par des ravins très abrupts l'écoulement des eaux du massif vers la mer. Le plateau est entièrement recouvert d'argile rouge; mais tout autour s'élèvent des pitons d'une péridotite relativement peu serpentinisée et d'un vert franc avec petits cristaux d'enstatite peu abondants. C'est sur les lianes et jusqu'au sommet de ces pitons, qui d'un côté dominent le plateau de 100 à 200 mètres et de l'autre côté tombent en pentes rapides sur la vallée, que se rencontre le nickel : ses minerais se présentent, avec une plus ou moins grande irrégularité, tout le long des versants qui descendent vers le plateau, tandis que sur ceux qui s'abaissent vers la vallée ils ne se retrouvent guère qu'au-dessus du niveau du plateau. Les différents pitons serpentineux sont sillonnés de cassures. Quelques-unes d'entre ces cassures ont une largeur assez sérieuse et pourraient peut-être être assimilées à des filons s'ouvrant jusque dans les profondeurs de la croûte terrestre, bien qu'elles ne présentent que peu de continuité en longueur et qu'elles ne se groupent

A,

— LES GISEMENTS EXPLOITÉS SUR LA CÔTE ORIENTALE..

Les gisements de la côte orientale de l'île sont ceux qui, au début et pendant de longues années ensuite, ont été exploités avec le plus d'activité ; ils fournissent, encore aujourd'hui la moitié de la production de la colonie : c'est en effet à Houaïlou et à Canala qu'ont eu lieu, les premières exploitations, bientôt suivies de celle du Plateau de Thio, laquelle s'est depuis lors poursuiviepresque sans interruption pendant vingt-cinq ans. Cettedernière constitue, avec l'exploitation aujourd'hui reprise de la mine Boa-Kaine et des mines voisines à Canala, et avec celle des mines de Kouaoua, qui avait brillamment débuté de 1888 à 1892, l'important groupe de travaux de la société « le Nickel », groupe qui a produit à lui seul, en 1901, 51.000 tonnes de minerai, soit près de la moitié de la production delà colonie. Les exploitations actuelles de Thio, qui ont livré plus de 40.000 tonnes de minerai en 1901, se répartissent en quatre groupes, dont l'importance relative au moment de -notre passage est indiquée par les chiffres suivants : le groupe du Plateau de Thio (production mensuelle 700 tonnes), la mine des Bornets (production mensuelle1.850 tonnes), le groupe de la vallée de la Dothio (produc-