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RICHESSES MINÉRALES

DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

Thio à l'amont du Plateau, soit sur la rive droite entre la rivière Nembrou et le rivage. La fig. 1 de la Pl. XII indique d'ailleurs la distribution autour de Thio des exploitations actuelles et des différents périmètres miniers. Les exploitations de la société le Nickel à Canala sont beaucoup moins importantes que celles de Thio, puisqu'elles n'ont produit, en 1901, que 5.800 tonnes, et que leur activité n'avait été que légèrement accrue au début de 1902; elles se partageaient en trois groupes au moment de notre visite: celui de la mine Boa-Kaine (production mensuelle 250 tonnes), celui de la carrière du Sapin et des carrières voisines (production mensuelle 250 tonnes), situés l'un et l'autre dans le massif qui s'élève sur la rive gauche de la Négropo entre celle-ci et l'affluent qu'elle reçoit au voisinage immédiat de son embouchure, et enfin le groupe des mines Paulat et Kraisker, sur la rive droite de la rivière Ouen-Ouango (production mensuelle 100 tonnes). La première de ces exploitations est constituée par diverses carrières ouvertes ça et là sur des affleurements plus ou moins riches ; elle comprend en outre des glanages tout, autour de l'ancienne exploitation du célèbre filon do la Boa-Kaine. Ce gisement est l'un des deux premiers qui aient été exploités dans la colonie : signalé dès l'abord à l'attention des explorateurs par un énorme glacis d'un vert vif, qui n'était qu'un enduit silicaté sur une des épontes mise à nu par l'érosion de son remplissage friable, à une époque où l'on ne soupçonnait pas la nature de cette coloration, il a été mis en exploitation à la fin de 1875, sitôt que la véritable composition et la valeur des minerais verts de nickel fut bien connue. Des travaux souterrains assez développés y ont été poursuivis d'abord de la fin de 1875 à 1878, puis de 1879 à 1881 ; ils auraient produit environ 8.000 tonnes de minerai d'une teneur de 12 a 14 p. 100. La fig. 7 de la Pl. XII représente ces anciens

LES MINES

DE NICKEL

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travaux en plan et en coupe, et donne une idée assez nette de l'allure du gîte, qui paraît bien être une allure tilonienne ; le filon a, comme on le voit, été suivi sur une longueur dépassant 150 mètres, et sur une hauteur verticale de plus de 100 mètres entre les cotes 190 et 300 environ; il paraît d'ailleurs se perdre complètement en profondeur. Arrêtée au moment de la première crise du nickel, l'exploitation a été reprise, toujours souterrainement, de 1891 à 1894, et a pu encore être menée avec profit, grâce à la possibilité d'utiliser des minerais notablement moins riches qu'au début. Enfin, après la deuxième crise, la société le Nickel y a repris, en 1898, les travaux qui se poursuivent depuis lors à ciel ouvert et dont l'objet est de rechercher, soit dans le filon même, soit dans ses épontes, les minerais trop pauvres, ou censés tels à l'époque, pour avoir été pris autrefois ; on en extrait encore couramment aujourd'hui des minerais servant à enrichir ceux des carrières voisines, c'est-à-dire tenant de 7 1/2 à 8 0/0 de nickel; il faut d'ailleurs, en moyenne, remuer 10 mètres cubes de déblais pour obtenir une tonne de rainerai. Ce que l'on exploite est constitué, pour une large part, par le remplissage même du filon, qui avait été laissé lorsqu'il s'appauvrissait en silicate vert bien net: ce sont des masses bréchoïdes contenant, avec des blocs stériles, des sortes de conglomérats de petits fragments de serpentine empâtés dans des silicates verts, fréquemment teintés de bleu violacé, qui dans l'ensemble ont encore des teneurs de7 à8 p. 100 jugées insuffisantes autrefois ; aussi retrouvet-on par places dans le filon, souvent puissant de 3 à 4 mètres, une galerie, de 60 à 80 centimètres de large tout au plus, ayant suivi le long d'une des épontes des plaquettes nches plus ou .moins abondantes, mais ayant négligé systématiquement les minerais que nous venons de définir et parfois en outre, soit au milieu d'eux, soit sur l'autre éponte, ■de riches filonnets de minerai vert ou chocolat. Enfin les