Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)

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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

premiers mineurs avaient laissé intactes les épontes qui sont souvent minéralisées à 6 et 8 p. 100 de nickel sur une épaisseur atteignant plusieurs décimètres, épaisseur qui semble, comme nous l'avons déjà mentionné, d'autant plus importante que la cassure où ont circulé les eaux chargées de nickel était plus large et offrait à ces eaux un passage plus facile et demeuré plus longtemps ouvert. A côté de ce filon principal, dit « filon anglais », il existe dans le massif nombre d'autres cassures, souvent d'une assez belle largeur, où la minéralisation s'est trouvée moins riche que dans celui-ci, mais où elle permet encore parfaitement l'exploitation ; on y rencontre surtout des remplissages formés de blocs minéralisés à la surface et cimentés par des silicates nickelifères plus ou moins purs; la/îfj. 8 de la Pl. XII représente un aspect assez fréquent dans ce gîte. Les autres gisements exploités à Canala sont fort irréguliers; ils se rapprocheraient davantage du type de la mine des Bornets, mais ils ne présentent aucun caractère typique sur lequel il y ait lieu d'insister ici; il en est de même de ceux qui sont exploités dans le massif qui domine la baie Ouango, soit par la société lo Nickel, soit par une entreprise particulière dont les travaux débutaient au moment de notre passage. Dans la vallée de la rivière de Kouaoua, qui s'ouvre au milieu de la formation serpentineuse sur une assez grande longueur, soit 7 kilomètres environ pour la rive droite et 10 kilomètres pour la rive gauche, le nickel se montre en quantité considérable, et souvent avec une belle richesse, sur un grand nombre de contreforts. L'exploitation y a débuté sur le massif le plus voisin de la mer, entre la rivière de Kouaoua et la. Kagenjou, avec les mines la Dorée, la Loire, etc., et elle a produit jusqu'à 14.000 tonnes par an (en 1894); après-

LES MINES DE NICKEL

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l'épuisement des ressources faciles à atteindre sur ce massif, l'exploitation a été reportée sur la montagne^ Méfao, située en face sur l'autre rive de la rivière de Kouaoua. Épuisée à son tour, la mine Méfao a dû être remplacée par les différentes mines (Irlandaise, Woolloomooloo, Toucamboï, etc..) que l'on vient d'ouvrir au fond de la vallée et sur la rive gauche delà rivière, à la suite de la création des moyens nécessaires pour le transport des minerais jusqu'à la mer. Ce travail vient seulement d'être terminé; aussi le groupe de Kouaoua n'a-t-il produit, en 1901, que 3.390 tonnes, mais a-t-il, pendant le premier semestre de 1902, élevé sa production jusqu'à 8.500 tonnes environ. Sur les massifs situés à l'entrée de la vallée, on parait avoir exploité, autant qu'il est possible d'en juger aujourd'hui, des remplissages à caractère souvent terreux, mais où apparaissaient aussi des plaquettes de minerai vert ou chocolat : le tout se rencontrait au milieu de blocs éboulés et dans les anfractuosités des têtes en place d'une péridotite d'un aspect un peu spécial. Dans cette roche, dont nous avons cependant déjà trouvé des types voisins à Canala, la masse de l'olivine serpentinisée est remplie de petites lamelles brunes à éclat un peu cireux de bronzite, ce qui donne à l'ensemble une coloration foncée avec esquilles jaune brun ; d'autre part, au voisinage des parties nickelifères, des enduits très minces légèrement bleutés sont fréquents dans les cassures, d'ailleurs très inégales, de la roche, et contribuent à lui donner un aspect particulier; la coloration brune de l'ensemble correspond à une richesse assez notable en fer. La mine la Loire s'est développée entre les altitudes de 100 et 150 mètres sur un des contreforts inférieurs d un massif, sur les pentes duquel se trouvait également, entre 400 et 450 mètres d'altitude, le gisement de