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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

de fréquentes pertes de minerai, qu'ensuite par des chars à boeufs, étaient fort onéreux ; aussi l'exploitation a-t-elle été suspendue après avoir donné lieu à l'extraction de quelque 6.000 tonnes seulement de minerai à 8 p. 100. Les montagnes serpentineuses, qui font suite au mont Kaala pour constituer la ligne des sommets qui dominent la côte occidentale de l'île, sont les unes et les autres couvertes par des concessions pour nickel : ce sont les deux puissants massifs de l'Homedéboaet duTaom, devant lesquels se dressent les massifs moins importants du Ouazangou, du Ouala et du Tsiba. Seuls les gisements du Ouazangou sont aujourd'hui l'objet d'une exploitation, portant sur le périmètre de la mine NoiweUe-Espércmce entre les cotes 500 et 600. Les minerais que l'on y rencontre se rapprochent de ceux de la mine Kaala : ce sont tantôt des concrétions vertes dans les fentes de la roche ou dans des sortes de cheminées, et tantôt des produits décomposés, les uns encore consistants, les autres terreux, de tous genres, de toutes couleurs, etc.. ; les serpentines claires altérées dans toute leur masse sont ici particulièrement abondantes et présentent une variété de teintes frappante : tandis que les unes sont rose tendre, les autres gris verdâtre, gris jaunâtre ou d'un brun clair, d'autres sont beaucoup plus foncées, et certaines sont recouvertes d'enduits d'un noir bleuté qui rappellent tout à fait les enduits cobaltifères dont nous aurons à faire mention à propos des exploitations de cobalt, et qui en sont en effet, bien que considérées par erreur par les exploitants comme de l'oxyde de nickel (*). Soit que la minéralisation soit ici plus largement étalée qu'à côté, soit que l'exploitation, conduite parles propriétaires du gisement, (*) Cela ne présente d'ailleurs pas d'importance pratique, parce que, dans les minerais de nickel, le cobalt est toujours dosé et payé comme nickel.

LES MINES DE NICKEL

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au lieu d'être confiée à des amodiataires, soit poursuivie avec plus de souci de la bonne utilisation de l'ensemble du gîte, les fronts de taille des carrières y sont ouverts sur des étendues beaucoup plus larges,- et il semble que l'on tire un meilleur parti de la minéralisation, en somme abondante, du massif. Des plans inclinés aériens, un tramway de 6 kilomètres 1/2 de développement et un petit wharf de 50 mètres de longueur ont été installés pour permettre la descente et l'embarquement du minerai, qui est extrait à raison de près de 20.000'tonnes par an. Continuant à longer la côte vers le Sud-Est, le voyageur rencontre ensuite l'énorme massif dumontKoniambo, sur lequel sont également répartis un très grand nombre de périmètres miniers : parmi eux, deux seulement sont en exploitation : l'un, celui de la mine Révélation, situé dans la partie occidentale du massif, domine Voh ; l'autre, placé vers l'extrémité orientale du même massif, est voisin de Koné, c'est celui de la mine Katavili. La première de ces mines n'a été mise en exploitation qu'à la fin de 1901; elle n'occupait encore au moment de notre passage que 30 ouvriers avec une production journalière de 30 à 35 tonnes au maximum; élevée de 550 mètres au-dessus du niveau delà mer, elle donne lieu à l'extraction déminerais du même type que ceux de la mine NouvelleEspérance, et les quelques carrières ouvertes paraissent d'aspect assez favorable. Tout autour, d'autres exploitations ont déjà eu lieu, soit en face sur le massif du Katepahié, soit un peu plus à l'Est sur la mine Confiance, soit plus loin encore sur les mines Katavitiet Boum. La mine Kataviti, encore en pleine exploitation aujourd'hui, mérite une mention spéciale : c'est l'une des plus anciennement exploitées des mines de la région Nord de la côte Ouest : ouverte en 1888, elle a d'abord été l'objet d'une extraction annuelle de 3.000 à 4.000 tonnes de