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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALEDONIE

C.

— LES GISEMENTS ANCIENNEMENT EXPLOITÉS ET AUJOURD'HUI ABANDONNÉS.

A côté des gisements, en somme peu nombreux, qui sont actuellement exploités dans la colonie, il en existe un très grand nombre d'autres sur lesquels des tentatives d'exploitation plus ou moins prolongées ont eu lieu, et qui sont abandonnés aujourd'hui. Ce n'est pas d'ailleurs que l'on puisse dire qu'il y ait de ce fait présomption pour que ces derniers gisements soient épuisés, ou bien pour que les travaux ainsi abandonnés aient été de nature à montrer qu'ils étaient pratiquement inexploitables. Pour beaucoup d'entre eux, l'abandon a été dû uniquement à l'une des crises que nous avons signalées, et, une fois la crise passée, on n'a pas songé ensuite à les reprendre, ayant ailleurs des ressources suffisantes prêtes à être exploitées ; pour d'autres, après y avoir fructueusement exploité autrefois des minerais riches vendus à un prix tel qu'ils pouvaient supporter un transport onéreux, on n'a pas cru devoir créer depuis lors les mojr ens de transport économiques qu'aurait exigés l'expédition de tonnages plus importants à des teneurs moindres ; pour d'autres enfin, des amodiataires à court terme ont seulement exploité, ou souvent gaspillé, une traînée de minerai qu'ils avaient reconnue, sans même examiner s'il ne s'en trouvait pas d'autres à <-ôté ; parfois enfin une tentative a échoué en un point d'une mine, alors qu'il y avait tout à côté un gisement fructueusement exploitable. Dans ces conditions, et malgré la difficulté qu'il y a souvent aujourd'hui à parvenir sur des gisements dont I -s sentiers d'accès, non entretenus depuis plusieurs années, sont devenus à peu près impraticables, nous avons cru utile de visiter un certain nombre de ces gisements, afin do pouvoir fournir quelques indications générales sur les

LES MINES DE NICKEL

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conditions dans lesquelles ils se présentent; pour plusieurs d'entre eux d'ailleurs, nous avons déjà donné les renseignements qui les concernent en parlant des gisements voisins actuellement exploités. Les mines rapprochées de Nouméa ont tout naturellement été parmi celles qui ont été les premières l'objet de tentatives d'exploitation ; mais elles ne semblent pas, d'une façon générale, être parmi les plus favorisées comme conditions naturelles. Au mont Dore, où le premier gîte utilisable, ou paraissant tel, avait été découvert, les travaux entrepris alors n'ont pas été de bien longue durée; on en a tenté d'autres récemment; mais, à en juger par ce que laissent encore voir les anciens chantiers, il ne semble pas que les filonnets verts y aient été bien riches, et les matières décomposées du voisinage, qui forment si souvent le plus clair du minerai exploitable, paraissent ici être très magnésiennes et relativement pauvres en nickel. Parmi les nombreuses mines instituées ou déclarées dans les bassins inférieur et moyen de la Dumbéa, sur les flancs <!u mont Erembéré et du mont Mou au Nord de Païta, sur les deux rives de la Tontouta, et 'auprès du cours inférieur de la Ouenghi, une seule est aujourd'hui en activité; plusieurs autres ont été l'objet de tentatives encore récentes, mais infructueuses; enfin un certain nombre ont été exploitées au début avec plus ou moins de profit. Sur toutes celles que nous avons visitées, les exploitations nous ont paru avoir été fort irrégulières, et nous n'avons nulle part constaté l'existence de masses importantes de minerai exploitable reconnues ; ce n'est d'ailleurs pas à dire qu'il ne puisse pas en exister de plus ou moins restreintes; mais, d'une façon générale, le type des miserais qui s'y rencontrent est plutôt celui des enduits et concrétions silicatés relativement riches, mais peu abondants, et nulle part les matières pulvérulentes et terreuses ne se montrent bien riches; d'autre part, les