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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

soit du type des câbles à crochets, soit du type des câbles à roulettes, dont nous ferons mention ci-après. Enfin, lorsque les différents gradins d'un même groupe de carrières sont convenablement disposés, on peut avoir recours à un plan incliné à chariot porteur ordinaire, sur la plateforme duquel on charge les sacs ; tel est le cas de l'exploitation des Bornets à Thio. A Népoui, où l'on ne procède pas à l'ensachage, les gradins d'une même carrière sont desservis par un large couloir en bois convenablement conditionné pour permettre, sans danger de perte ni de mélange à aucune matière étrangère, la descente spontanée du minerai tant qu'il n'est pas trop humide ; dans ce dernier cas, un homme est quelquefois nécessaire pour aider à la descente de la masse, souvent argileuse, qui tend à se coller aux parois; le minerai, directement culbuté hors des wagonnets qui circulent sur les voies des différents gradins, descend ainsi jusqu'au point de groupement, et y tombe dans des trémies, d'où il est ensuite déchargé pour être descendu au fond de la vallée. La dépense de main-d'œuvre d'ensachage est ainsi évitée, en même temps que celle qui est relative au transport des minerais sur carrière se trouve diminuée; les frais de premier établissement ne sont d'ailleurs pas sensiblement plus élevés que ceux que l'on ferait, même dans des gisements aussi concentrés, pour permettre le même transport en sacs. La dépense occasionnée par ces transports secondaires des minerais sur carrières est naturellement variable suivant la disposition du gite et suivant la position du point où l'on groupe les minerais ; importante lorsque- les minerais doivent être descendus d'une série de chantiers disséminés et éloignés, elle devient beaucoup plus restreinte lorsqu'un petit nombre de gradins à forte production sont bien groupés. Les frais globaux de main-d'œuvre pour l'évacuation

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LES MINES DE NICKEL

■du stérile, l'ensachage s'il y a lieu, et le transport sur Ir -carrières, varient généralement entre 2 ,50 et 4 francs par tonne humide ; si l'on en déduit la main-d'œuvre consacrée à l'ensachage, dont nous avons déjà tenu compte ci-dessus, ces chiffres peuvent être réduits à 2 ou 3 francs par tonne de minerai humide (3 francs à 4 fr ,50 par tonne sèche). Les différents éléments du prix de revient du minerai sur carrières, c'est-à-dire du minerai rendu au point où les produits des différents chantiers sont groupés pour être descendus au pied de la mine, peuvent donc s'évaluer comme suit pour une tonne de minerai sec : Fr.

Fr.

Abatage et triage 8,00 à 30,00 Transport sur carrières, y compris l'évacuation du stérile 3,00 à 4,50 Travaux préparatoires, terrassements divers, etc. . 4,00 à 20,00 Ensachage (s'il y a lieu) 2,50 à 3,00

Il ne serait naturellement pas bien exact de totaliser d'une part les chiffres minimum ci-dessus et d'autre part les chiffres maximum, pour en déduire les maximum et minimum entre lesquels varient pratiquement les prix de revient totaux. Cependant il est à peu près exact de dire que, lorsque l'on exploite sans souci du lendemain les plus riches portions d'un beau gîte, les frais courants d 'exploitation, sans tenir compte d'aucun amortissement, ne représentent souvent pas plus d'une quinzaine de francs par tonne de minerai sec, ce qui correspond à peu près au chiffre de 10 francs par tonne humide qui nous a été donné par plusieurs exploitants. Lorsque l'on cherche au contraire à tirer parti complètement de toutes les portions pratiquement utilisables d'un gîte déjà aménagé et pourvu de moyens de transport économiques, on peut aller jusTome IV, 1903. 32