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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

à transporter (ce mode de transport n'est employé que ■pour le minerai ensaché). A. la recette inférieure, on dispose en avant du chevalet un épais matelas de broussailles, de jonc, ou de foin, constituant un tampon au pied duquel le sac vient tomber après amortissement de sa vitesse. La suspension par crochets ne peut être utilisée que pour les pentes dépassant 8 à 9 p. 100, avec des pentes moindres les sacs resteraient trop souvent en route ; pour les pentes dépassant 20 p. 100, il est employé à l'exclusion de la roulette, qui laisserait prendre à la charge une vitesse excessive, entraînant de trop fréquents déraillements; la roulette fonctionne bien pour des pentes moyennes, avec minimum de 5 ou 6 p. 100. La main-d'œuvre qu'exige le service d'un semblable engin est restreinte : deux hommes •au sommet suffisent à élinguer les sacs et à les suspendre, deux hommes à la base les reçoivent ; on atteint facilement, dans ces conditions, un débit de 15 tonnes par journée de 9 heures. Il faut ensuite remonter les sacs, les ëlingues, et les roulettes ou crochets, quelquefois à dos d'hommes, plus souvent à l'aide d'un ou de plusieurs chevaux de bât suivant le parcours à effectuer. D'une installation peu coûteuse, puisqu'il n'y a guère " que la valeur du câble et les frais de pose à compter, tr soit en moyenne l ,50 par mètre courant, un tel câble peut assurer au total, suivant M. Babu, la descente de 2.000 tonnes de minerai; il peut êtreutilisésurdeslongueurs considérables, dépassant 1 .000 mètres. Mais il donne lieu à des pertes importantes de minerai, car tout incident dans la descente, déraillement ou arrêt du sac au milieu de sa course, aboutit nécessairement à la chute de la charge au fond de quelque ravin, c'est-à-dire à la perte du minerai, du sac, de l'élingue, et de la roulette. Un câble de 1.100 mètres de longueur et de 9° de pente moyenne donnait ainsi lieu, suivant M. Babu, à une perte de minerai de 6,5 p. 100.

LES MINES DE NICKEL

481 Le câble unique est surtout employé pour franchir les petites distances qui séparent les carrières d'un même groupe : c'est l'engin le plus habituel de la concentration du minerai sur carrières ; dans ce cas les pertes de minerai sont doublement réduites, à la fois en raison du peu de longueur des trajets et en raison de la possibilité de retrouver, bien souvent intacts ou à peu près, les sacs tombés d'une faible hauteur sur des pentes accessibles. Cet engin est, en outre, employé parfois pour la descente du minerai jusqu'au pied de la mine, c'est-à-dire pour racheter des différences de niveau de plusieurs centaines de mètres et des distances horizontales variant de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres ; dans ce dernier cas, il faut avoir recours à plusieurs câbles successifs sautant d'un contrefort à l'autre de la montagne. C'est là le mode de descente le plus fréquent pour les mines de cobalt, où le tonnage produit est faible ; il est néanmoins encore usité sur plusieurs mines de nickel ; l'exemple le plus remarquable que nous en ayons rencontré est celui de la mine Prise-de-Rivoa, où quatre câbles successifs descendent le minerai depuis la cote 480 jusqu'au bord même de la mer; deux d'entre eux ont respectivement 1.100 et 1.200 mètres de longueur; la perte de minerai à laquelle ce transport donne lieu atteindrait près de 15 p. 100. Plus fréquents sont aujourd'hui les plans inclinés aériens comme engins principaux de descente des minerais de nickel. Leur principe est des plus simples et se rapproche beaucoup de celui des plans inclinés à deux voies de nos mines : deux câbles porteurs, convenablement tendus, tiennent lieu de voies, et les deux bennes,, pleine et vide, qui devraient circuler sur ces deux voies ^tachées aux deux extrémités d'un câble passant sur une Poulie munie d'un frein, sont remplacées par deux chariots