Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)

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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

Le transporteur du même type établi à Kouaoua sert r tout d'abord à descendre des mines situées au fond de la vallée le minerai préalablement groupé à la cote 383, et ensuite à assurer son transport horizontal le long do la vallée jusqu'à la tête du chemin de fer qui dessert le port; il comprend d'ailleurs deux tronçons, qu'on peut considérer comme correspondant, le premier à la descente, et le second au transport horizontal ; le premier est automoteur, tandis que le second est mû par un moteur àvapeur. Son développement total est de 6 kilomètres : il présente au milieu de sa longueur une station intermédiaire où sont amenés, par un plan incliné aérien, les produits d'une exploitation secondaire. Le personnel total qu'exige le service du transporteur n'est que de 4 hommes à la station supérieure, 3 à la station intermédiaire et 3 à la station de recette, soit un personnel total de 10 hommes pour un débit qui peut atteindre facilement 20 tonnes à l'heure; dans ces conditions, les frais courants afférents à ce transport de 6 kilomètres peuvent s'abaisser au-dessous de 1 franc par tonne humide (l fr ,30à l f \40 par tonne sèche) ; il faut pour cela que le tonnage à transporter soit important, comme il l'était au moment de notre séjour en raison du chargement d'un bateau de 3.600 tonnes en rade de Kouaoua; mais le transport de la production journalière du centre de Kouaoua, qui n'a été que de 60 tonnes au cours du premier semestre 1902, donne lieu d'habitude à des frais un peu plus élevés. Ajoutons que, dans la plupart des mines, les opérations de transport sont confiées aujourd'hui à des Canaques; c'est là une des rares catégories de travaux auxquels ils se livrent volontiers ; mais il est nécessaire de leur allouer des salaires journaliers de 2 et 3 francs, une nourriture assez abondante, et souvent une ration de vin, ce qui fait ressortir cette main-d'œuvre à un prix encore élevé.

LES MINES DE NICKEL

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Le transport horizontal des minerais entre le pied de la mine et le rivage a, pratiquement, toujours lieu aujourd'hui, pour les minerais de nickel, par voie ferrée. Dans la plupart des petites exploitations, une pente suffisante est ménagée pour que le transport depuis le pied de la mine jusqu'à la mer soit assuré par la gravité ; il a alors simplement lieu au frein; parfois il comporte même, sur une partie de son parcours, un véritable plan incliné avec câble (cas où les nécessités locales n'ont pas permis de placer le point que nous avons appelé le pied de la mine assez près du rivage pour queles pentes jusqu'àla mer soient très faibles). Le transport se fait sur des plateformes montées sur trucs que l'on charge d'une quarantaine ou ■d'une cinquantaine de sacs chacune (2 tonnes); les plateformes et sacs vides sont ramenés au pied de la mine à l'aide d'un ou de deux chevaux. Les voies ferrées établies dans ces conditions sont des voies Decauville de 60 centimètres, légères (rails de 7 à 10 kilogrammes par mètre •courant), et dont le tracé, sinueux s'il est nécessaire, •comporte généralement fort peu de travaux d'art ; le prix ■de revient n'en atteignait pas moins, ces dernières années, 15.000 à 20.000 francs par kilomètre (8.000 àlO. 000 francs de rails, 5.000 à 6.000 francs de terrassements dans les parties faciles du tracé, plus les ponts et travaux d'art divers) ; elles ont rarement moins de 4 à 5 kilomètres de ■développement. Dans les exploitations plus importantes, le transport a lieu en vrac dans des wagons de une à plusieurs tonnes, chargés aux trémies établies au pied de la mine et déchargés au bord de la mer sur le tas qui constitue le stock. A Népoui, le réseau ferré a un développement beaucoup plus considérable, soit 35 kilomètres ; nous l'avons représenté sur la fig. 3 de la Pl. XIII, et nous avons indiqué ■déjà comment il a été tracé. La voie est de 60 centimètres,