Annales des Mines (1903, série 10, volume 4)
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CHAUDIÈRES A FOYERS
INTÉRIEURS
ET CHAUDIÈRES
moins âgées qu'en France; ainsi pourrait s'expliquer la proportion moins grande d'accidents, non seulement pour les chaudières à foyer intérieur, mais pour toutes les chaudières en général. Pour l'ensemble des appareils à vapeur, les statistiques donnent en effet, pour 10.000 chaudières, 1,5 tué en Allemagne et 2,2 en France. En résumé, d'après cette étude, il semble que les chaudières à foyer intérieur donnent un coefficient de sécurité plus grand. Toutefois ces chaudières, qui sont plutôt en usage dans l'Europe centrale, sont d'un âge moins ancien, et le temps, avec l'usure des appareils, pourra peut-être, dans quelques années, modifier ces conclusions. J'ai cherché à préciser ce point. Dans sa revue périodique des accidents d'appareils à vapeur [Annales des Mines, livraison de janvier 1903), M. Walckenaer, Ingénieur en chef des Mines, résumant les accidents de 1865 à 1900, les classe ainsi : 1875 à 1879 .
1880 à 1900
Défauts de construction et d'établissement Défauts d'entretien toyage
et
de
22 [i. 1 00
10 p. 100
net33
49
Manque d'eau Excès de pression
24 7
H 8
Divers
14
13
100 p. 100
100 p. 100
( )n peut conclure de l'inspection de ce tableau que, pour accroître la sécurité dans l'emploi des générateurs de vapeur, c'est avant tout et de plus en plus à l'amélioration des soins d'entretien et de nettoyage qu'il faut viser. Or le défaut de ces soins se fait surtout sentir avec le temps ; le même déplacement dans la répartition des
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A BOUILLEURS
causes d'accidents se produira en Allemagne quand les appareils auront vieilli, et le nombre des accidents pourra augmenter. Les chaudières d'âge ancien doivent être en eil'et tenues pour suspectes et c'est ici le moment de rappeler l'important travail que M. Walther-Meunier a publié dans le Bulletin de l'Association alsacienne des propriétaires d'appareils à vapeur, exercice 1902. L'Association ayant fait l'acquisition d'une ancienne chaudière construite en 1859, 812 éprouvettes de traction et de pliage y furent découpées. Les essais de traction amenèrent M. Walther-Meunier il dire que : c'est principalement dans l'absence de toute élasticité que résulte le danger des tôles ayant fait un long usage; une avarie qui, dans une tôle homogène et élastique, se bornerait à une déformation, occasionne une rupture et une déchirure pouvant entraîner l'explosion, et il conclut en recommandant de supprimer les chaudières arjant fonctionné pendant plus de trentecinq ans. Cette limite de trente-cinq ans est antérieure au grand développement industriel de l'Allemagne et, par suite, à l'époque de la construction des chaudières existant actuellement, ainsi qu'on peut le voir en se reportant au tableau I. Sans préjuger de l'avenir, il semble, d'autre part, qu'en constatant l'état actuel de la chaudronnerie en Allemagne, il y ait là une autre raison pouvant expliquer aussi le moins grand nombre d'accidents de chaudières ; les ateliers, outillés plus récemment, ont pu appliquer des procédés plus perfectionnés ; les fonds bombés emboutis et les foyers ondulés, qui constituent les parties essentielles des chaudières à foyers intérieurs, sont l'objet de travaux de métallurgie fort remarquables ; de plus, avec cesfonds bombés, la poussée des foyers est bien ménagée : c est ce qui n'a pas lieu en Angleterre, où les chaudières Tome IV, 1903.
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