Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)

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NOTICE SUR M. E. LAMÉ FLEURY

ralurgiques. Ce Recueil est un de ces travaux faits pour l'usage courant des intéressés, où la personnalité de l'auteur n'apparaît que dans le soin de n'omettre aucun document et de compléter l'ouvrage par des tables, méthodiques et chronologiques, qui permettent aisément toute recherche. Lamé Fleury devait se faire un art véritable par son habileté et sa conscience à dresser de pareilles tables. Ce premier travail avait répondu de tous points aux vues de l'Administration qui l'avait ordonné, et l'auteur put trouver une récompense de son labeur, que beaucoup auraient jugé bien ingrat, dans la popularité que lui; valut cette publication. Les intéressés parlaient du « Lamé » comme on dit le « Littré ». Le travail auquel il avait dû se livrer pour réunir les: documents de ce Recueil l'amena à préparer et à publier, dans cette même année 1857, singulièrement féconde pour lui, deux autres ouvrages sur les mines, de nature respectivement différente, bien que se rattachant à une méthode analogue. Sa Législation minérale sous l'ancienne monarchie (*)■ est le recueil reconstitué, avec tout le soin et toute la conscience qui se peuvent imaginer, de tous les actes rendus par la royauté au sujet des mines depuis 1413, date à laquelle remonte, — il l'a prouvé lui-même — le premier de ces documents, jusqu'à la période intermédiaire. On avait bien connu jadis un recueil analogue, composé sous l'ancien régime même sous le nom de Code Mathieu, mais, comme Lamé Fleury devait le montrer par sa publication, les textes reproduits dans ce Code — et ils n'y étaient pas tous — étaient infestés d'incorrections aussi' nombreuses que graves. Lamé Fleury se donna la peine dé relever les textes authentiques sur les originaux de nos archives en rapprochant, par un travail de bénédictin, (*) Un volume in-8\ Paris, Victor Dalmont, 1857.

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pour en déduire, dans chaque cas, la version la plus certaine, les exemplaires provenant des multiples sources auxquelles il pouvait utilement puiser : Registres du Conseil du Roi ; du Parlement de Paris ; de la Cour des Monnaies de Paris. Et ce lui était une véritable joie quand, dans la recherche ou la vérification de ces documents spéciaux, il rencontrait sur un autre point une lueur nouvelle sur un fait peu connu ; il n'avait pas seulement une culture particulière, mais une forte culture générale; et c'est ainsi qu'ilneputrésister au plaisirde publier en appendice, à la fin desa Législation minérale sous f ancienne monarchie , une note accompagnant la reproduction du procès-verbal, resté jusque-là ignoré, de la lacération des Registres du Parlement de Paris, en 1668, par ordre du roi. Dans son Texte annoté de la loi du 21 avril 181 0(*), la troisième de ses publications de 1857, Lamé Fleury inaugurait, pour la législation des mines, ou plutôt pour le commentaire de la loi organique sur les mines, un mode spécial d'exposé qu'il devait plus tard appliquer, en en étendant encore le système, à la législation des chemins de fer. Sous chaque article de la loi, l'auteur rappelle, en les reproduisant textuellement dans leur partie utile, les passages essentiels des arrêts de la Cour de cassation et des décisions contentieuses du Conseil d'Etat, qui peuvent servir de commentaire au texte de la loi, en réduisant au strict minimum, à quelques lignes, les explications nécessaires pour relier entre eux ces textes ou faire comprendre leurs relations avec celui de la loi. La partie principale de l'ouvrage, qui se trouve ainsi constitué, est complétée par une table chronologique, par catégorie de matières, de toutes les décisions de ces hautes juridictions, et surtout, — c'est là la (*) Un volume grand in-8\ Paris, Imprimerie impériale, 1857.