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ses premiers essais en 1847, qu'il revint tout d'abord ; il y publia, en 1857-1858, quatre articles sur la Propriété souterraine en France qui, réunis en un volume, eussent constitué un très intéressant et très complet « Essai » de vulgarisation sur le régime administratif et économique des mines en France. En 1858 et 1860, il écrivait dans le même recueil deux articles de même nature sur les chemins de fer. A partir de cette date et jusqu'en 1897, c'est au Journal des Économistes que, chaque année, sauf de rares exceptions, comme pendant les trois années de sa direction des mines au Ministère des Travaux publics, il fournit plusieurs articles sur les mines, les chemins de fer, les questions industrielles ou économiques générales, soit à l'occasion des problèmes que le développement de notre vie sociale ou politique mettait à l'ordre du jour, soit en rendant compte d'ouvrages récemment parus, comptes rendus des immenses lectures auxquelles il se plaisait et dont il excellait à exprimer la substance. Certains des sujets par lui traités dans le Journal des Économistes ont reçu des développements qui auraient permis d'en former des ouvrages distincts, comme ses cinq articles sur la Question houillère en 1860, ses huit articles de 1864-1865 sur F Enseignement professionnel et le mode de recrutement des fonctions publiques, ses trois articles sur la Propriété des Mines en 1886, ses quatre articles sur la Guerre et la Réforme de nos mœurs politiques de 1870-1871. Entre temps il publiait sur les mêmes sujets quelques articles dans le Correspondant, et dans le Droit des notes substantielles sur des questions plus spécialement juridiques. Tous ces articles, écrits dans une langue toujours parfaitement claire et élégante, malgré certains développements un peu systématiques, donnés parfois par des incidences à la phrase principale, ont été inspirés par une

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doctrine immuable de vrai libéralisme industriel. On sentait toujours dans Lamé Fleury l'honnête homme qui appartenait à l'école économique orthodoxe, sans aucun mélange d'étatisme ou d'interventionisme, et qui, en fidèle économiste delà bonne école, pourchassait notamment le fonctionnarisme, bien qu'il en fît personnellement partie . Comme tant d'autres esprits distingués et cultivés, il avait lui aussi, à la suite des événements de 1870, songé aux moyens de relever la France, et il les avait développés dans ses articles sans se faire beaucoup d'illusion sans doute, comme il l'écrivait lui-même, « sur l'impuissance inévitable du travailleur solitaire, qui, eût-il cent fois raison, peut rarement influencer l'opinion »(*)'. Il a résumé avec esprit la critique du temps présent et indiqué ses vues de réforme dans un agréable pastiche des Lettres persanes, qu'il publia à l'occasion du voyage du schah à Paris, en juillet 1873(**). La critique est aisée, niais l'art est difficile. On signale facilement le mal, le remède est moins commode à indiquer. La critique du nouveau Persan est aussi charmante que vraie; il ne paraît pas avoir songé à « la critique de la critique ». Il déplore notamment l'abus des humanités dans notre éducation, et pou d'articles dénotent une culture littéraire plus affinée et plus étendue. Espérons que le finis Galliœ, — toujours de ces humanités maudites, — par lequel se termine l'article n'est pas encore proche, malgré l'accroissement du pessimisme que les événements qui se sont déroulés depuis pourraient inspirer à des esprits tels que celui de Lamé Fleury. Il a relativement peu contribué à nos Annales des Mines. En dehors de sa Législation minérale sous l'ancienne (*) Journal des Économistes, 19 novembre 1873, p. 179. ('**) Extrait du Journal de voyage d'un Persan à Paris (Journal des Économistes, 15 novembre 1873 et 13 décembre 1873).