Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)
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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE
se développe en étoile entre les' vallées de la rivière des Pirogues, de la rivière Ngo, des différents ruisseaux qui se jettent dans la baie du Sud, et de la rivière des Lacs, il existe également, et non pas seulement à titre de minéral intéressant au point de vue géologique, mais bien comme minerai éventuellement exploitable, dans beaucoup d'autres points ; et cela fera voir en même temps qu'il peut également se rencontrer dans les serpentines riches en nickel. Nous rappelons d'abord que nous avons signalé la présence du chrome en roche, peut-être susceptible d'être exploité, à Saint-Vincent dans une vallée où les gisements de nickel sont nombreux, et près de Bourail tout à côté de la mine de nickel Beau-Soleil, et que M. Garnier en supputait l'exploitation au mont Dore dans le massif même où le minerai de nickel a été trouvé pour la première fois ; l'exploitation du fer chromé a d'ailleurs été tentée autrefois dans ce massif. D'autre part, nous mentionnerons que nous avons trouvé du fer chromé en abondance dans les sables de la petite rivière Pouendou près de Népoui, provenant apparemment de quelque gisement plus ou moins important, et que, dans l'une des carrières aujourd'hui abandonnées de la mine la Dorée à Kouaoua, on avait rencontré un filon de fer chromé dont il avait été abattu quelques beaux blocs de minerai. En parcourant les régions riches en nickel de la haute vallée de la Ouenghi, nous avons observé, dans l'une des traînées relativement peu fréquentes d'argile rouge qui se rencontrent dans ce massif où les pentes des montagnes sont fort raides, un dépôt de fer chromé du même type que ceux que Ton exploite sous le nom de chrome d'alluvions ; enfin, auprès de la Dumbéa, nous avons vu poursuivre des recherches pour nickel, pour cobalt et pour chrome sur le même périmètre, et, si elles n'avaient pas abouti à des résultats satisfaisants, elles
MINERAIS ASSOCIÉS A LA FORMATION DES SERPENTINES
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avaient néanmoins montré l'existence simultanée de quantités notables de minerais des trois métaux. F.
— SITUATION ÉCONOMIQUE DES EXPLOITATIONS DE FER CHROMÉ.
Les quelques détails que nous venons de donner montrent combien sont diverses les conditions économiques dans lesquelles se trouvent les différents gisements que nous avons signalés : que le fer chromé s'y rencontre en roche ou sous la forme d'éléments détritiques, les frais d'abatage sont très variables avec la puissance et la régularité du gîte, ils sont d'ailleurs toujours notablement plus faibles dans le deuxième cas que dans le premier ; les frais de lavage sont à ajouter aux frais d'abatage lorsque le minerai n'est pas assez pur pour être marchand tel quel, cest-à-dire lorsqu'il ne tient pas au moins 50 p. 100 de sesquioxyde de chrome. Les frais d'extraction proprement dite n'existent généralement point, ils sont remplacés, comme dans presque toutes les exploitations de la colonie, par des frais de descente au bord de la mer, frais qui, grâce à l'emploi de plans inclinés aériens, sont assez faibles ; il faut d'ailleurs y ajouter les frais d'ensachage. Enfin un élément capital du prix de revient est constitué par les frais de transport du pied de la mine jusqu'au bateau qui doit emporter le minerai : ceux-ci comprennent presque toujours, d'une part, un trajet de plusieurs kilomètres par voie de terre et, d'autre part, un chalandage ; ces dépenses varient naturellement du tout au tout avec la situation géographique du gisement. Malgré les variations que subissent tous ces éléments du prix de revient, nous fournissons à titre d'indication les quelques chiffres qui suivent et qui sont relatifs à l'exploitation du « chrome d'alluvions ». Pour les mines de fer chromé en roche nous n'avons aucune donnée :