Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)

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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

culaire où ceux-ci sont tout imprégnés de petites mouches-d'azurite et de malachite leur donnant, avec les enduits ferrugineux rouges, une coloration bigarrée ; l'épaisseur dela zone imprégnée est de 80 centimètres environ au contact même de la cassure, mais elle diminue progressivement en s'en éloignant et cette zone vient mourir au voisinage de la surface du mamelon, présentant en tout une longueur de 8 mètres environ. Une galerie ouverte en direction, c'est-à-dire vers l'Est légèrement Sud, a suivi, sur 16 mètres de longueur, cette même formation qui conservait au début sa puissance, mais qui s'effilait ensuite peu à peu. Il n'y avait donc là qu'une petite lentille dont la faille a déplacé la moitié Sud; celle-ci n'a d'ailleurs pas été retrouvée. En dehors de cette galerie, il n'a pas été fait, à notre connaissance, d'autres travaux d'exploration que ceux décrits autrefois par M. Heurteau (*) et actuellement inaccessibles, ils n'avaient nus à jour que des indices d& peu d'importance. Il aurait été extrait de la galerie de recherches ci-dessus mentionnée un certain nombre de tonnes de minerai à teneur moyenne de 8 p. 100 de cuivre sous forme de produits oxydés. Mentionnons enfin les affleurements de la mine Salaz, située à 6 kilomètres à l'Est de Pam également dans les micaschistes ; on n'y relève que quelques enduits bleus et verts sur les micaschistes altérés de la surface, ces indices nous ont paru de peu d'importance. Telles sont les observations que nous avons pu faire dans le groupe des gisements de cuivre des environs de Ouégoa, c'est-à-dire des gisements qui se trouvent dans les micaschistes et en relation plus ou moins étroite avec les roches à glaucophane ; elles se résument en quelques mots : bien que les indices de la présence du métal soient nombreux, ce n'est qu'en deux points seulement qu'il a (*) Loc. cit., p. 286-287.

GISEMENTS METALLIQUES DIVERS

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été mis en évidence des amas de pyrite cuivreuse de réelle importance ; dans le premier d'entre eux on paraît avoir épuisé une colonne riche sans chercher d'une façon suffisante s'il n'en existe point d'autres ; dans le second quelques travaux qui avaient donné des résultats plutôt encourageants n'ont pas été poursuivis. C.

— GISEMENTS DU GROUPE DE LA PILOU.

Les schistes ardoisiers de la rive gauche du Diahot, qui empiètent même par places sur la rive droite, ne paraissent pas moins riches en imprégnations cuivreuses que les micaschistes ; celles-ci paraissent même se répartir sur des étendues beaucoup plus considérables ici que là. Nous avons décrit déjà la puissante formation à laquelle appartiennent tous les mamelons qui se développent au Sud du Diahot et nous avons déjà dit que son âge nous parait impossible à fixer avec certitude dans l'état actuel de nos connaissances sur la géologie de la Nouvelle-Calédonie. Ces schistes sont sillonnés de filons et filonnets de quartz, et l'on y rencontre divers filons métallifères, cuivre, plomb argentifère, zinc, et même or ; ces métaux sont le plus souvent associés entre eux dans les différents gisements, avec prédominance ici du cuivre, là du plomb et du zinc, plus loin de l'or; ils paraissent tous être en relation assez étroite avec des venues déroches vertes diabasiques, que l'on rencontre en dykes dans les schistes au voisinage plus ou moins immédiat des gisements. Nous ne décrirons pour le moment que ceux d'entre les gisements où le cuivre domine, ce sont de beaucoup les plus nombreux d'ailleurs, puisque nous n'aurons à rapporter ensuite à cette formation qu'un seul gisement d'or et un seul de plomb et zinc argentifères.