Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)
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LES CHEMINS DE FER A TRACTION ÉLECTRIQUE DE L ITALIE SEPTENTRIONALE
coupe-circuits magnétiques placés sur la voiture sont réglés pour fonctionner à 800 ampères. La prise de courant s'effectue par frotteurs sur un rail de 45 kilogrammes, donnant une section de 60 centimètres carrés. Le retour se fait par la voie, dont les rails sont munis de connexions. Au départ de la sousstation la plus puissante (1.540 ampères), la densité dans le troisième rail ne dépasse pas 0%25 par millimètre carré, en admettant que la totalité du courant fourni parte d'un même côté de la sous-station. La résistance de la ligne est de 0 l",04 par kilomètre (retour compris), et le maximum de perte de tension enregistré a été de 65 volts au milieu de l'intervalle séparant les deux sous-stations les plus éloignées avec deux trains en parallèle sur la voie unique (15 kilomètres). Aux endroits où il est nécessaire d'interrompre le troisième rail (passages à niveau, croisements, etc.), on ménage une rampe de 6 mètres de longueur et 0 ra ,0i de hauteur totale. En ces points, le wattman n'interrompt le courant que s'il est supérieur à 400 ampères. On peut facilement suivre sur la rampe du troisième rail la trace de l'arc qui s'établit quand on passe sans interrompre le courant; mais cette trace, qui occupe 1 ou 2 mètres, est toute superficielle et ne détériore pas sensiblement le métal. Le réglage delà vitesse est des plus aisés; on dispose de sept résistances, ce qui, en tenant compte des deux modes de groupage et de la mise des résistances en courtcircuit, donne 2 (7 + 1) = 16 vitesses. Le courant continu à 650 volts est produit dans des sous-stations alimentées par du triphasé à 12.000 volts (25 périodes), et espacées de 12 à 15 kilomètres. La plus importante comprend deux commutatrices à 6 pôles de 770 ampères continus et deux transformateurs triphasés formés chacun de trois transformateurs monophasés ; il y a un transformateur monophasé de réserve. Le rapport
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de transformation est de —rxz— Sur le secondaire de 405 chaque transformateur est une bobine de réaction qui permet le compoundage de la commutatrice ; le réglage de l'excitation-série de la machine est obtenu une fois pour toutes par un shunt. Le courant alternatif pris par la machine est déwatté en arrière à vide, et en avant à pleine charge ; dans les deux cas, on a : cos <p ±= 0,95. Les deux commutatrices ne fonctionnent simultanément qu'aux heures particulièrement chargées. Le personnel d'une sous-station comprend deux électriciens et deux manœuvres. Les différentes sous-stations reçoivent le courant alternatif d'une usine centrale à vapeur, située à Tornavento, au bord du Tessin, à 12 kilomètres du point le plus rapproché de la ligne. On peut se demander le motif de cet éloignement; les ingénieurs répondent généralementque cette usine à vapeur n'est que provisoire et qu'on installera à côté une usine hydraulique alimentée par le Tessin, l'usine à vapeur restant comme réserve. C'est là une assez mauvaise raison, car, outre qu'il n'y a aucune nécessité à placer la réserve à vapeur à côté do l'usine hydraulique, l'emplacement choisi au bord du Tessin a l'inconvénient d'être dans une région où la pente de la rivière est très faible et obligerait à des travaux coûteux de barrage et d'adduction de l'eau. L'usine génératrice comprend huit chaudières de 435 mètres carrés de surface de chauffe (6 mètres carrés de grille), type Babcock, timbrées à 12 kilogrammes et munies d'économiseurs ; elles alimentent trois machines Tosi (deux cylindres en tandem, distribution type Sulzer), d'une puissance normale de 1.000 chevaux et pouvant momentanément en donner 1.400. Les alternateurs sont à 32 pôles, et donnent à 91 tours une tension de 12.000 volts avec une fréquence égale à 25. Leur puissance normale est de 750 kilowatts; elle