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INDUSTRIES MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE

EN COLOMBIE BRITANNIQUE

que bénéficier de cette concurrence. Il est bon que son industrie minière ne soit pas à la merci d'une Compagnie de transport, quelle qu'elle soit. Pour mettre de l'ordre dans cette description, nous n'avons qu'à suivre la ligne du C. P. R. Nous passerons en revue successivement le bassin houiller de Crows Nest Pass, puis les mines métalliques du Kootenay Oriental, du Kootenay Occidental et du Boundary. Nous terminerons en disant quelques mots des nouvelles mines de cuivre de la Côte du Pacifique. Nous avons utilisé dans cette note, outre les renseignements recueillis sur place (*), les publications annuelles du Geological Survey du Canada et du Ministère des Mines de la Colombie Britannique, les communications adressées aux Instituts Canadien et Américain des Ingénieurs des Mines, Y Engineering and Mining Journal, etc..

dien, est de 55 kilomètres, sa largeur maximum est de 16 kilomètres, sa superficie de 600 kilomètres carrés. La plus grande partie du bassin est dans la Colombie Britannique, le reste dans l'Alberta.

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CHARBONNAGES DE CROWS NEST PASS. Il y a déjà trente ans que Sir Wm. Dawson, décédé depuis, directeur du Geological Survey, a signalé l'existence d'importants gisements houillers dans les Montagnes Rocheuses. Le plus important et le seul exploité jusqu'ici est celui de Crows Nest Pass. Il est contenu dans un massif montagneux, qui flanque immédiatement à l'Ouest l'arête centrale des Rocheuses. Ce massif est limité à l'Ouest par le cours de l'Elit River, affluent du Kootenay, à l'Est par le cours supérieur de Michel Creek, tributaire de l'Elk, et par Mac Evoy Creek, affluent du lac Pend-d'Oreille. Il se termine au Nord à 10 kilomètres environ au Nord du confluent de Michel Cr. et de l'Elk. La longueur du bassin houiller, parallèlement au méri(*) Nous avons fait plus d'un emprunt aux souvenirs et aux notes de M. Heurteau, Ingénieur des Mines, avec qui nous avons fait ce voyage en Colombie Britannique.

Géologie du bassin. — La houille se trouve dans des couches crétacées qui reposent en concordance sur des assises jurassiques superposées elles-mêmes à des couches paléozoïques. Cet ensemble de formations a été façonné en une cuvette allongée du Nord au Sud [fig. 2), lors du plissement qui a fait surgir les Rocheuses à l'époque tertiaire. On trouve à partir de la base, comme l'indiquent les deux coupes AB et CD {fig. 3), les étages suivants : 1° Des calcaires compacts et clairs, dévoniens et carbonifères, avec de minces lits de quartzite blanc à la partie supérieure; 2° L'étage dit des marnes de Fernie ; ces marnes sont peut-être jurassiques en partie; mais des empreintes de plantes montrent que, tout au moins, la partie supérieure est crétacée. L'épaisseur de cet étage est assez variable. Elle est de 750 mètres à Morissey ; 3° Les couches houillères de Crows Nest : la puissance de ces couches, a Morissejr , est de 600 mètres environ, avec 60 mètres de charbon. Elles sont composées de marnes grises et noires et de sables marneux. Au sommet, quelques lits de conglomérats sont intercalés, du côté de Michel principalement ; 4° Les conglomérats d'Elk River se composent de conglomérats à pâte siliceuse très dure et de grès, en lentilles d'épaisseur variable avec intercalation de lits de marne et de calcaires noduleux. Leur puissance atteint 200 mètres à Morissey. A la base de cette formation, on trouve quelques veines minces d'un charbon très riche en matières volatiles. La dureté de ces conglomérats a protégé les couches productives contre l'érosion. Ils