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INDUSTRIES MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE

du bassin, ou mieux en une cuvette allongée. Mais ce n'est qu'une forme générale. Le fond de la cuvette est ridé par de nombreux plis, brisé par plus d'une faille. Ces failles sont dirigées, en général, comme les plis du Nord-Est au Sud-Ouest. Les coupes AB et CD montrent les plus importantes. Cette forme en cuvette a permis au charbon d'échapper à l'érosion. On peut s'attendre à en trouver dans les endroits où de pareilles circonstances se seront produites. Comme les points de l'Amérique du Nord qui sont situés sur une parallèle à l'axe des Rocheuses présentent entre eux de remarquables analogies, c'est en cheminant dans cette direction, à partir de Crows Nest, qu'on peut espérer découvrir de nouveaux bassins houiller s. Si on remonte vers le Nord, à partir de la station de Michel, on voit le fond de la cuvette se relever rapidement, et l'érosion enlève des couches de plus en plus anciennes. On ne trouve plus de charbon 10 kilomètres au Nord de Michel, les marnes de Fernie disparaissent bientôt quand on s'avance davantage vers le Nord, et il ne reste plus que le soubassement des calcaires carbonifères et dévoniens. Mais, si on continue à remonter le cours de l'Elk pendant 40 kilomètres, on retrouve un nouveau bassin, celui des Green Hills ou des Collines vertes, signalé par Dawson en 1885. Ce bassin, situé entre l'Elk et son affluent le Fording, présente les mêmes caractères que celui de Crows Nest. C'est une cuvette de couches crétacées reposant en concordance sur des assises paléozoïques. L'érosion a été plus forte qu'à Crows Nest. Elle a enlevé, du moins dans la partie méridionale, seule explorée jusqu'ici, la partie supérieure des couches houillères. Cette portion a 7 kilomètres de long et 2 de largeur moyenne. Il est bien probable que, plus au Nord, on retrouvera le prolongement de ce bassin, qui n'a été exploré que très sommairement.

EN COLOMBIE BRITANNIQUE

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Distribution des couches dans le bassin de Crows Nest. — Les travaux des mines à Morissey, Coal Creek et Michel, et des relevés faits dans d'autres points aux affleurements, permettent de se rendre compte de la distribution des veines de houille et de leur allure. La coupe la plus complète et qui montre la formation houillère dans son plus grand développement paraît être celle que M. Mac Evoy, du Geological Survey , a établie d'après l'étude des affleurements sur les escarpements qui dominent la vallée de l'Elk au-dessus de Morissey. Les veines, réparties dans des strates de 700 mètres d'épaisseur, ont 60 mètres de puissance totale. Neuf couches ont plus de l m ,50 d'épaisseur et représentent une puissance totale de 55 mètres ; quatre sont particulièrement épaisses ; deux d'entre elles ont 14 mètres; les deux autres, 11 mètres et 6 mètres respectivement. D'après M. Smith, ingénieur de la Compagnie des Mines, les veines qui affleurent au-dessus du confluent de l'Elk et de Coal creek sont au nombre de douze et ont une puissance totale de 45 mètres. L'épaisseur des sédiments qui les renferment est de 300 mètres. Ces couches prolongent bien celles que M. Mac Evoy a relevées à Morissey ; mais les épaisseurs des couches de houille, comme celles du stérile, sont plus faibles à Coal creek, surtout pour les niveaux les plus anciens. Une autre coupe a été étudiée sur le versant oriental du massif montagneux, au-dessus de Marten creek. Sur une épaisseur de sédiments de plus de 300 mètres, l'épaisseur utile n'est que de 22 mètres. Mais les couches les plus anciennes de Morissey, qui se trouvent aussi les plus puissantes, doivent passer au-dessous de la vallée. En ces trois points, qui sont assez éloignés, puisque Coal creek est à 12 kilomètres de Morissey et Marten creek à 16 kilomètres, ce sont probablement les mêmes couches que l'on retrouve. Pour établir cette continuité,