Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)

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INDUSTRIES MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE

exploite une couche de 8 pieds de puissance, partie supérieure d'une couche de 30 pieds ; les mines 2 et 3, une couche de 7 à 8 pieds. Ces deux dernières mines sont associées pour l'aérage ; elles ont même sortie d'air. L'orifice du tunnel de la mine n° 1 et le point où débouchent les tunnels des mines 2 et 3 sont réunis à travers la vallée par une estacade en bois de 300 mètres, au milieu de laquelle sont les culbuteurs et le criblage. La méthode d'exploitation employée (*) est la méthode bien connue de pillars and stalls. Les galeries de" roulage ont 4 mètres de large et sont munies de deux voies. De ces galeries partent les stalls ou chambres parallèles entre elles et larges de 5 à G mètres. L'épaisseur des piliers varie entre 9 et 12 mètres. Ils sont coupés tous les 15 à 20 mètres par des galeries d'aérage à angle droit. Il y a 45 mètres d'une galerie de roulage à la suivante. L'air est conduit au front de taille par des cloisons en toile. D'après le règlement minier de la Colombie Britannique, ces cloisons ne doivent pas être à plus de 4 yards du front de taille. On voit que cette méthode conduit à abandonner, au moins provisoirement, plus de la moitié du charbon. Il est en effet nécessaire de laisser de forts piliers pour porter le manteau de morts-terrains, épais en moyenne de 500 mètres, qui recouvre le charbon. De plus, la solidité du charbon est diminuée par les cassures qu'il a subies lors des plissements. On espère reprendre une partie de ces piliers quand on aura exploité les couches supérieures, c'est-à-dire dans un avenir assez éloigné. En tous cas, il était plus important d'épargner la maind'œuvre, si coûteuse dans cette contrée, que d'éviter le gaspillage d'un gîte illimité au point de vue pratique. En général, le toit est assez bon pour qu'on puisse (*) Voir une description assez détaillée et un plan dans l'Engineering and Mining J., 22 juin 1901, p. 810.

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EN COLOMBIE BRITANNIQUE

n'employer que très peu de bois en dehors des voies principales de roulage. L'abatage mécanique a été essayé sans beaucoup de succès. Cela tient à la grande irrégularité de l'inclinaison des couches. Les voies qui desservent les stalls ont parfois une pente de 15 à 20 p. 100, et il est' très difficile de faire circuler sur de pareilles pentes des haveuses qui pèsent 1.300 kilogrammes. Dans les parties de la mine où l'emploi des haveuses a été possible, on en a obtenu de bons résultats. C'étaient des haveuses électriques à chaîne munies d'un moteur de 25 chevaux. La chaîne porte-couteaux était mue avec une vitesse de 75 mètres à la minute. Les couteaux, situés à 19 centimètres l'un de l'autre, étaient alternativement dirigés vers le haut et vers le bas, de façon à ouvrir une coupure de 6 centimètres de haut. La machine pouvait se déplacer sur sa plate-forme de l m ,80. parallèlement au front de taille, de l m ,05 dans le sens perpendiculaire. Elle effectuait une coupure de cette dimension en trois minutes. La haveuse se mouvait ellemême en communiquant le mouvement du moteur, au moyen de chaînes, aux roues dont la plate-forme était munie. Avec un bon toit, un sol bien horizontal et une couche de 6 pieds, la haveuse pouvait abattre 100 tonnes par jour. Actuellement, l'abatage se fait entièrement à la main, à l'aide de la poudre noire. Le roulage est opéré par des chevaux dans les galeries qui desservent les stalls. Quand la pente dépasse 15°, on remplace les chevaux par des câbles que des treuils électriques de 25 chevaux tirent avec une vitesse de 2 milles. Dans les voies principales circulent des locomotives à trolley. Ces locomotives, fabriquées par la Jeffreys ManufacTome V, 1904.

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