Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)

316

INDUSTRIES MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE

turing Co de Colombus (Ohio), ont les caractéristiques, suivantes : Deux moteurs de 35 chevaux sous 220 volts, commandant chacun une paire de roues avec une réduction de 5 à 1. Les roues ont 60 centimètres de diamètre. Le poids total, qui est utilisé tout entier pour l'adhérence, est de9.000 kilogrammes. Les dimensions sont les suivantes : longueur, 3 m ,20;' largeur, l m ,40; hauteur au-dessus des rails, 0 m ,98 ; distance des deux essieux, 0 m ,98 ; largeur de la voie, 0 m ,915. Le poids des rails est de 25 kilogrammes par mètre. Cette locomotive remorque normalement, sur des pentes, qui varient entre 2 et 4 p. 100, 13 wagonnets pesant,, vides, 6.300 kilogrammes et portant une charge utile de. 18 tonnes. La vitesse moyenne est de 13 kilomètres à l'heure. Les wagonnets sont en bois. La paroi d'avant est montée sur charnières pour permettre de vider le contenu du chariot en en soulevant l'arrière. La charge utile est de 1.350 kilogrammes. Il y a très peu d'eau dans la mine. A cause de la grande irrégularité de la pente, on est obligé de prendre l'eau dans les bas-fonds avec des pompes à bras pour la concentrer dans quelques réservoirs où la puisent despompes électriques Jeffreys à trois cylindres. La ventilation est un problème plus difficile. Le charbon dégage du grisou en abondance, et les vieux travaux non remblayés forment des courts-circuits. On emploie^ de puissants ventilateurs. Comme à Nanaïmo(*), c'est le Guibalqui est préféré. Les mines 2 et 3, qui sont les plus grisouteuses, sont ventilées par un Guibal de 4 m ,90 de diamètre sur 2,45 de largeur. A la vitesse de 100 tours, il tire de la mine 3.700 mètres cubes d'air par minute. On (*) Principales mines de l'île Vancouver.

EN COLOMBIE BRITANNIQUE

317

combat la poussière, qui est abondante, en faisant circuler dans les voies des tonneaux d'arrosage. On emploie des lampes de sûreté dans les mines 2 et 3 et dans une portion de la mine n° 1. Mais les locomotives à trolleys circulent partout et on n'emploie pas d'explosifs de sûreté. L'indiscipline du personnel, dont le recrutement est difficile, rend assez précaires les quelques précautions qui sont prises contre le grisou. Ainsi nous lisons dans un rapport de l'Inspecteur des Mines qu'il a trouvé un ouvrier porteur d'une lampe à feu nu dans un endroit où le grisou donnait un cône de flamme bleue dans sa lampe de sûreté.

—

Main-d'œuvre. Comme on peut le prévoir, dans cette exploitation, le recrutement de la main-d'œuvre est une des plus grosses difficultés. La vie est chère en Colombie Britannique. Les mines d'or de l'Alaska attirent les mineurs les plus audacieux. On ne peut les retenir que par des salaires très élevés. De plus, depuis 1901, et malgré les plaintes des exploitants, le Parlement colombien a institué le travail de huit heures dans les mines. Il y a donc trois postes par jour, deux postes à charbon, de sept heures du matin à trois heures du soir, et de trois heures àonze heures, et un poste pour les réparations pendant la nuit. Les mineurs sont payés par contrat à la tonne, et mensuellement. Tous les ouvriers sont logés à Fernie. La Compagnie leur fournit moyennant 5 dollars par mois la moitié d'une maison à deux étages, et elle leur livre une tonne de charbon par mois. Des trains spéciaux les transportent gratuitement à la mine. Les ouvriers employés à Coal creek se répartissaient, en 1902, de la façon suivante :