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INDUSTRIES

MINIÈRE ET METALLURGIQUE

Les fours à coke ont produit 108.000 tonnes. Le Canada a consommé 81.000 tonnes de coke et 111.000 de charbon ; les États-Unis, 27.000 tonnes de coke et 102.000 de charbon. La production est limitée par la difficulté de se procurer de la main-d'œuvre et par les débouchés. Ceux-ci sont cependant assez vastes. Le C. P. R. et les usines du Kootenay et des régions avoisinantes sont les gros consommateurs au Canada. Sur la côte, et bien que le charbon de Crows Nest convienne bien à la Marine, il ne peut lutter avec celui de Vancouver. Mais, dans le Kootenay, il n'a pas à craindre sa concurrence. Le coke de l'île est loin de valoir celui de Crows Nest. Il contient 15 p. 100 de cendres au lieu de 7 à 8 p. 100. 60 milles de mer et 600 de rails séparent Nanaïmo des centres métallurgiques les plus occidentaux du Kootenay, qui sont à 300 milles seulement de Crows Nest. Le transport de la tonne sur cette dernière distance coûte S 2 environ, et comme, d'après les conventions passées avec le Gouvernement, le prix du charbon sur le carreau de la mine ne doit pas excéder $ 2, il revient à S 4 rendu à Greenwood. Le coke coûte $ 6. Le coke de Vancouver dont on faisait usage, il y a quelques années, dans le Kootenay, ne coûtait pas moins de S 10 à S 11 la tonne. De l'autre côté de la frontière, un vaste marché est ouvert au charbon et au coke de CTOAVS Nest. Le Montana, l'Idaho, pays si riches en mines métalliques, ne possèdent que des combustibles de qualité inférieure, surtout pour la fabrication du coke. Ainsi l'usine d'Anaconda doit faire venir de l'Utah son coke. Il a 10 p. 100 de cendres et coûte $ 6,50. L'usine de Great Falls consomme bien du coke indigène, mais il n'a pas moins de 23 p. 100 de cendres. Le coke de Crows Nest peut lutter dans ces conditions, surtout depuis l'ouverture de la ligne du Great Northern. Il doit, il est vrai, payer un droit de

EN COLOMBIE BRITANNIQUE

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$ 0,60, tandis que le charbon en acquitte un de $ 0,40.

On estime, en résumé, que le bassin de Crows Nest pourrait écouler environ 4.000 tonnes par jour.

Grèves et accidents. — Bien que les mines de Crows "Nest n'aient pas derrière elles une longue carrière, elles ont connu déjà bien des vicissitudes : plusieurs grèves ■et une explosion de grisou désastreuse. Cette explosion, qui a coûté la vie à 130 ouvriers, a eu lieu le 22 mai 1902. Elle s'est produite dans la mine n° 2, .à sept heures et demie du soir, c'est-à-dire pendant le deuxième poste à charbon. L'origine de l'explosion n'a pas été déterminée par le jury chargé de se prononcer sur les responsabilités encourues. Il est plus que probable •qu'il s'agit d'une explosion de grisou; mais tout le monde . a été d'accord pour reconnaître que les poussières tr.es abondantes avaient aggravé l'explosion. Les quartiers 2 «t3, qui sont solidaires pour l'aérage, ont été ravagés. Le toit du ventilateur a été emporté, et il est retombé sur le magasin en l'écrasant. Une colonne de poussière, sans fumée ni flamme, s'est élevée à 200 mètres en l'air. Des 152 ouvriers qui travaillaient à ce moment dans la mine, on n'a pu sauver que 22, déjà à moitié asphyxiés, dans la mine n° 3. La mine est restée longtemps remplie de gaz irrespirables. Les dégâts matériels ont été évalués à S 500.000. Le travail a été suspendu pendant un mois. Pour éviter le retour de pareils accidents, on a élargi les voies d'accès de la mine, remplacé la traction par trolley par un câble (tailrope), installé des enregistreurs indiquant le débit d'air et la pression atmosphérique. Enfin on s'est mis à punir les mineurs qui se servent d'allumettes, ■ fument ou ouvrent leur lampe. Les peines infligées sont «n général des amendes de S 5 à S 10 ou vingt jours