Annales des Mines (1904, série 10, volume 5)
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INDUSTRIES MINIÈRE ET MÉTALLURGIQUE
C'est la première fois, assure-t-on, à Trail, qu'on applique au plomb avec succès le raffinage électrolytique,qui donne de si bons résultats pour le cuivre. Le secret de cette réussite réside dans l'électrolyte, dont on ne nous a pas indiqué la composition. Nous savons seule- , ment que le plomb y est à l'état de fluosilicate. Peutêtre y ajoute-t-on un réducteur, pour empêcher le plomb de se déposer à l'état d'oxyde. La disposition de l'atelier est la même que pour le raffinage du cuivre. Les cuves sont montées en série, et dans chaque cuve les couples sont associés en quantité. Vingt cuves servent au raffinage proprement dit. Chaque cuve contient vingt-trois couples. Les électrodes ont sur leurs deux faces l m ,30 de surface active. La densité du courant est d'environ 130 ampères par mètre carré. L'intensité totale est de 4.000 ampères. La différence de potentiel entre les deux plaques d'un couple est de 0 volt ,3; l'écartement, de 4 centimètres. L'extrémité des plaques est à 15 centimètres au-dessus du fond de la cuve. Les anodes sont coulées en coquille et pèsent 200 kilogrammes (leur épaisseur est de 2cra ,5). Les cathodes sont fabriquées électrolytiquement dans huit cuves. Elles ont 3 millimètres d'épaisseur. Ces cuves sont disposées comme les autres, avec les mêmes anodes. Les cathodes initiales sont des plaques minces d'acier. La distance des deux éléments d'un couple est de 5 centimètres. Le voltage est de 0 voll ,4. Quand le dépôt de plomb a l'épaisseur voulue, on le détache avec un couteau. L'extrémité est enroulée sur une barre de cuivre, sur laquelle elle est maintenue par une pince en bois. Cette barre sert à la fixer sur la cuve et à conduire le courant. Les vingt-huit cuves sont rangées en quatre files parallèles. Les cuves de chaque file sont disposées en gradins.
EN COLOMBIE BRITANNIQUE
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La circulation du liquide est assurée par une petite pompe qui le puise au fond des cuves inférieures pour le verser dans un réservoir ; de ce réservoir, on le laisse couler à une vitesse réglée dans les quatre cuves supérieures. De temps en temps, on fait une analyse du liquide et on y ajoute de l'eau ou du fluosilicate. Les manoeuvres des plaques se font au moyen d'une poulie qui court sur un rail placé au-dessus de chaque file de cuves. Le plomb obtenu a une bonne consistance et une grande pureté. En voici une analyse (6 juillet) : Cuivre Arsenic Antimoine Fer. Zinc Ag
0,00035 0,000) 0,0008 0,0007 néant 0,11 onces par tonne
Tous les dix jours, on ramasse la boue sur les plaques et au fond de chaque cuve. Cette boue, une fois sèche, a la composition suivante p. 100 : Argent 28 Plomb 17 Cuivre 9 Antimoine. ... 27 Arsenic 14 Fer 1,5 plus du fluosilicate.
Elle est vendue dans cet état. L'atelier occupe actuellement dix ouvriers (sept de jour, trois de nuit), un chimiste, un contremaître et un ingénieur. Sa capacité est de 80 anodes par jour, soit 15 tonnes de plomb raffiné. Cette capacité va être portée à 30 tonnes,